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dimanche 1 septembre 2019

Souffre douleur, de Bruce Mutard


Illustrateur·trice·s : Bruce Mutard
Scénariste·s : Bruce Mutard
Traducteur·trice·s : Marie Trinchant
Éditeur·trice : Çà et là
Pages : 192
Date de parution : 17 mai 2019
Genre·s : Bande-dessinée, autobiographie

Synopsis : 1980, Bruce a une douzaine d'année et fait sa rentrée dans un collège de Melbourne. Chétif, timide, pas sportif pour un sou, il devient rapidement un véritable souffre-douleur. Il se réfugie alors dans un monde parallèle où il se fantasme lui-même harceleur de ceux qui le maltraitent...Des années plus tard, une fois adulte et sa carrière de dessinateur bien entamée, Bruce va se rendre compte que les brimades subies dans son enfance ont eu un impact délétère à long terme; il devra livrer une autre bataille, cette fois contre un sévère problème de trouble alimentaire.

Mon avis : Lors de la sortie de ce livre, il y a quelques mois, je l'ai repéré en librairie et, l'autre jour, je l'ai trouvé dans les nouveautés à la médiathèque. Ayant très envie de découvrir son contenu, je n'ai pas hésité avant de l'emprunter. 

Il s'agit d'une autobiographie, sur le harcèlement scolaire que l'auteur a vécu au collège et au lycée et qui l'ont amené, devenu adulte, à connaître un trouble du comportement alimentaire. Il a fini par guérir de ce symptôme, grâce à la thérapie cognitivo comportementale. 

Bruce Mutard a été victime de sévères brimades alors qu'il était adolescent, et cela a laissé des séquelles à l'âge adulte. Dans cette bande-dessinée, il raconte ce qui lui est arrivé et comment il s'en est sorti. 

Entièrement réalisé en noir et blanc, ce roman graphique nous emmène dans une histoire plutôt sombre, avec des illustrations épurées la plupart du temps. Je n'ai pas été vraiment séduite par le trait de crayon, qui, selon moi, donnait une certaine distance entre le·la lecteur·rice et l'auteur. 

En revanche, la thématique du harcèlement scolaire et des TCA a été bien traitée (et, même s'il s'agit d'un témoignage, ça aurait pu ne pas être le cas) et met en lumière que les moqueries et brimades subies durant l'enfance peuvent avoir de terribles répercussions plus tard. J'ai été touchée par ce qui arrivait au personnage, bien qu'un peu surprise par sa manière de faire face (en s'imaginant bourreau de ces harceleurs). 

C'est une bande-dessinée qui se lit très rapidement, et dont les sujets sont durs, mais il est indispensable d'en parler. 

15/20

mardi 30 juillet 2019

Va chercher : Comment un méchant chien m'a montré le chemin, de Nicole J. Georges


Illustrateur·trice·s : Nicole J. Georges
Scénariste·s : Nicole J. Georges
Traducteur·trice·s : Adèle Carasso
Éditeur·trice : Cambourakis
Pages : 314
Date de parution : 9 janvier 2019
Genre·s : Bande-dessinée, autobiographie, contemporaine

Synopsis : À l’âge de seize ans, Nicole J. Georges a adopté Beija, une chienne tout aussi attendrissante que farouche, un peu à l’image de Nicole elle-même. Pendant les quinze années qui ont suivi, Beija ne l’a pas quittée. L’animal ingérable tolérant difficilement une présence autre que celle de Nicole, leur compagnonnage n’a pas toujours été de tout repos. Mais à force de consultations vétérinaires, psychologiques et même de voyante animalière, toutes deux ont développé une relation exclusive et passionnelle absolument unique, retranscrite avec empathie et une grande part d’auto-dérision.
Après Allô, Dr Laura ?, Nicole Georges poursuit son attachante entreprise autobiographique pour rendre compte de sa chaotique entrée dans le monde adulte jusqu’à une forme d’acceptation d’elle-même. Ceci essentiellement grâce à ce chien qui, s’il a lui-même peu obéi, lui a permis de traverser les embûches et d’aller de l’avant.

Mon avis : Je n'avais jamais entendu parler de l'autrice ou même de ce livre, sorti récemment, mais j'ai tout de suite été intriguée par ce titre. En lisant le résumé, je n'ai pas hésité une seconde avant de l'emprunter à la médiathèque. 

C'est un roman graphique où l'autrice nous conte une partie de sa vie. Alors qu'elle a seize ans, elle adopte, suite à un concours de circonstances, Beija, une chienne timide qui n'aime pas qu'on la touche. Nicole J. Georges et elle se ressemblent, et vont avoir un lien particulier durant une quinzaine d'années. 

Beija a du mal à se faire une place, puisqu'elle déteste les hommes et les enfants, et se fait sans cesser attaquer par les autres chien·ne·s. Peut-être que cet isolement va rapprocher Nicole de son amie canidé, mais la relation qu'elles vont entretenir sera fusionnelle, intense, hors norme. Ce dernier mot décrit bien l'autrice, qui a vécu comme une punk durant longtemps, qui était végane avant que ce terme devienne connu du grand public, et qui accordait la plus grande importance à sa chienne. 

C'est un journal intime dessiné (et plutôt bien illustré, d'ailleurs !) que nous livre Nicole J. Georges. Malgré une distanciation de sa propre histoire, les émotions sont bien présentes. J'ai été touchée à de nombreuses reprises, et je me suis reconnue, par certains aspects, dans ce qui était raconté. Il y a près de deux ans, j'ai dû dire adieu à Penny, une chienne qui nous avait accompagné·e·s durant près de dix-sept ans. Encore aujourd'hui, c'est un crève-cœur quand j'y pense. 

Alors oui, les mots m'ont touchée, j'ai versé quelques larmes et j'ai eu envie de me battre aux côtés de l'autrice contre les injustices faites aux animaux, mais pas uniquement. Elle parle de féminisme, de lesbianisme, et tout est très intéressant. 

Ce livre est un très beau roman graphique, et un bel hommage rendu à Beija, un être qui avait sa personnalité propre. 

16/20

mardi 16 juillet 2019

Je sais pourquoi chante l'oiseau en cage, de Maya Angelou


Auteur·trice·s : Maya Angelou
Traducteur·trice·s : Christiane Besse
Éditeur·trice : Le Livre de Poche
Pages : 343
Date de parution : 2008
Genre·s : Autobiographie, contemporaine

Synopsis : Au début des années 30, une petite fille noire et son frère, une étiquette au poignet pour tout bagage, débarquent à Stamps, dans l'Arkansas.
Ils viennent rejoindre leur grand-mère, qui tient l'unique magasin de la ville, une modeste épicerie, autour de laquelle gravite l'univers des ramasseurs de coton. C'est le début d'une existence insensée, qui semble emprunter ses meilleurs procédés au roman et qui, pourtant, est toujours vraie. Sur fond de misère et de ségrégation raciale, la jeune Maya est entraînée dans mille histoires extravagantes, des rêves d'amour à la violence des hommes, des fêtes de patronage au music-hall, de l'église au bordel.
L'autobiographie de Maya Angelou est rythmée comme un negro-spiritual, poignante comme le blues, drôle et étourdissante comme un numéro de claquettes. Elle a connu un succès considérable aux Etats-Unis et en Angleterre. Il nous reste à la découvrir.

Mon avis : Ce livre m'ayant été conseillé par une libraire de La Nuit des Temps, j'ai tout de suite été attirée par ce titre, que je trouve magnifique. Il raconte l'histoire de Maya Angelou, née Marguerite Johnson. Dans cette autobiographie, nous allons suivre l'autrice de sa naissance à ses dix-sept ans, dans l'Amérique des années 30. 

À travers ce récit, l'autrice nous parle de son enfance, lorsqu'elle était élevée par Momma, sa grand-mère, avec son frère, Bailey. Ballottée durant quelques temps, elle a vécu de nombreux moments difficiles, et l'un en particulier... Dans le contexte ségrégationniste des années 30, une petite fille noire n'était décidément pas considérée ! 

Ce récit parle de la difficulté d'être une femme noire aux Etats-Unis il y a quelques décennies (et, bien que le contexte actuel soit plus favorable, le racisme et le sexisme sévissent toujours, dans tous les pays du Monde) avec une écriture simple, accessible - que j'ai trouvée assez détachée vis-à-vis du début du livre, malgré l'emploi de la première personne du singulier. 

Cet ouvrage est la première partie de son autobiographie, qui sera suivie par le livre intitulé Tant que je serai noire, qui traine depuis des années dans ma pile à lire et qui devrait théoriquement en sortir bientôt, de fait. 

Ayant beaucoup apprécié cette lecture, j'ai envie de poursuivre ma découverte de l'autrice en lisant ces autres livres, que je me procurerais au fur et à mesure. Ce qui m'a poussée à lire ce livre en ce mois de juillet 2019, c'est le Picabo River Book Club et Léa Touch Book, et je remercie cette dernière qui m'a permis de découvrir un peu plus tôt que je le pensais cette autrice phare des Etats-Unis, Maya Angelou. 

15/20