Les petites reines, de Clémentine Beauvais

Clémentine Beauvais

Jeunesse, aventure

Sarbacane, collection Exprim'

304 pages

1er avril 2015

Synopsis : À cause de leur physique ingrat, Mireille, Astrid et Hakima ont gagné le « concours de boudins » de leur collège de Bourg-en-Bresse. Les trois découvrent alors que leurs destins s’entrecroisent en une date et un lieu précis : Paris, l’Élysée, le 14 juillet. L’été des « trois Boudins » est donc tout tracé : destination la fameuse garden-party de l’Élysée !!! Et tant qu’à monter à Paris, autant le faire à vélo – comme vendeuses ambulantes de boudin, tiens ! Ce qu’elles n’avaient pas prévu, c’est que leur périple attire l’attention des médias… jusqu’à ce qu’elles deviennent célèbres !!! Entre galères, disputes, rigolades et remises en question, les trois filles dévalent les routes de France, dévorent ses fromages, s’invitent dans ses châteaux et ses bals au fil de leur odyssée. En vie, vraiment.

Mon avis : J'avais très envie de lire ce livre, d'une part parce que je suis très intriguée par le premier livre de Clémentine Beauvais, Comme des images, et d'autre part parce que le résumé m'intéressais énormément. Je remercie donc les éditions Sarbacane de m'avoir envoyé ce livre, qui a été une lecture très agréable, ainsi qu'une bonne surprise. En effet, je ne m'attendais pas à un livre si sympathique !

Nous faisons la connaissance d'une jeune adolescente, Mireille, qui a gagné plusieurs fois le concours de Boudins, organisé par des élèves de son collège. Cette année, Mireille n'a pas remporté le grand prix, et elle est presque vexée d'avoir été vaincue par Astrid, qui a remporté le boudin d'or. 

Mais, grâce à ce malheureux concours, les trois jeunes filles vont faire connaissance et découvrir, totalement par hasard, qu'elle ont un objectif commun. Pour y parvenir, elles doivent se rendre à Paris, le jour du 14 juillet. Elles vont chevaucher leurs vélos, accompagnées du grand-frère d'Hakima, et vont vendre du boudin sur leur chemin - ironie du sort, qui déplaira fortement à l'organisateur du concours de boudins, Malo. Leur escapade va attirer les médias, et les trois boudins vont rapidement devenir connues et être le sujet numéro un des réseaux sociaux.

J'ai trouvé ce livre incroyablement drôle. Mireille est une jeune fille très forte, qui parvint à encaisser toutes les méchancetés, et qui a réussi à se blinder au fil des années. Elle sait faire preuve d'auto-dérision, et est totalement détachée des horreurs qu'on peut dire sur elle. C'est le personnage que j'ai le plus apprécié, car elle a su me faire rire, malgré une thématique qui ne pouvait pas l'être. En effet, Clémentine Beauvais aborde le problème du harcèlement scolaire, et plus particulièrement du cyber-harcèlement, très présent depuis l'avènement des réseaux sociaux. C'est mené avec un brin d'humour et une intelligence fine, et ça fonctionne parfaitement ! L'auteure a également réussi à parler d'acceptation de soi, de réussir à faire de sa différence une force... Bref, c'est une véritable ode à la tolérance !

J'ai rigolé, j'ai éprouvé des émotions, je me suis attachée aux personnages, j'ai attendu avec impatience de voir les quatre personnages arriver à l’Élysée, et j'ai apprécié d'avoir quelques aperçus d'articles de presse, de blogs, et quelques tweets. 

Faites le plein d'énergie pour partir faire du vélo avec les trois boudins, vous ne le regretterez pas !

L'ogre au pull rose griotte, de Marion Brunet

Marion Brunet

Jeunesse

Sarbacane, collection Pépix

192 pages

4 mars 2015

Synopsis : Écoute ça, lecteur !
Après s'être échappés de leur foyer d'enfants, Abdou et Yoan accompagnent leur amie "La Boule" pour une escapade nocturne aux côtés du terrible OGRE AU PULL... rose griotte.
Direction : La forêt.
Avec des loups ! Et des sorcières !
Et le frères de l'ogre, et ses copains ogres motards !
Et des animaux. Et de la magie.
Et...
...Bref, lis cette histoire. Tu vas adorer !

Mon avis : J'ai eu l'occasion de découvrir Marion Brunet au travers d'un de ces livres aux éditions Sarbacane, La gueule du loup, destiné à un public plus âgé que pour la collection Pépix. J'avais beaucoup aimé ce livre, et je suis ravie d'avoir eu l'occasion de lire ce livre. Comme je le disais, celui-ci est à destination d'un public un peu plus jeune, et c'est la suite de L'ogre au pull vert moutarde, que je n'ai pas lu. Rassurez-vous, les deux peuvent se lire indépendamment les uns des autres ! En effet, vers le début, il y a quelques explications et rappels de ce qui s'était passé précédemment, prendre le train en route n'est donc absolument pas handicapant. 

Nous suivons donc les histoires de Abdou et Yoan, deux enfants qui sont dans un foyer, et qui ont rencontré un ogre - apparemment plus sympathique qu'il n'y paraît - dans le premier volume. Cette fois-ci, leur amie "La Boule" leur demande de l'accompagner pour un périple au côté de l'ogre. Après leur fugue du foyer, les trois enfants - avec l'ogre au pull... rose griotte - vont se retrouver embarqués dans une folle aventure pour essayer de résoudre le problème de Linda (alias La Boule) ! 

En presque deux cent pages, j'ai pu faire la connaissance de ces personnages, tous aussi atypiques les uns que les autres. J'ai trouvé les illustrations très chouettes, et, encore une fois, j'ai beaucoup aimé le style de Marion Brunet. C'est très simple, mais ça fonctionne très bien, et ça se lit d'une traite, sans s'arrêter.

J'ai trouvé les personnages attachants, un brin loufoques, et les plus jeunes ressentiront sûrement la même chose. Et les plus grands y verront une critique de la discrimination, et une louange à l'amitié. En conclusion, ce livre est vraiment très chouette à lire, que vous connaissiez ou non l'ogre au pull vert moutarde ! 

Je remercie les éditions Sarbacane, avec lesquelles je débute un partenariat, qui m'ont envoyé ce premier livre. C'était une très belle découverte, et redécouverte d'une auteure !

La gueule du loup, de Marion Brunet

Marion Brunet

Jeunesse, thriller
Sarbacane, collection Xprim'

27 août 2014

232 pages

Synopsis : À 18 ans, le bac en poche et des projets plein la tête, Mathilde et Lou partent à Madagascar pour des vacances de rêve, dans « un paysage de carte postale ». Mais le voyage qui s’offre à elles n’aura rien de l’idylle insulaire qu’elles imaginent…

Du monde bruissant des contes de l’enfance aux clameurs froides des ténèbres adultes, les deux amies vivront une expérience terrible – de celles qui laissent des traces pourtoujours.

Mon avis : Si on ne m'avait pas parlé de ce livre, jamais je ne m'y serais intéressée, parce qu'en voyant la couverture, je me serais attendue à une histoire d'amies en vacances, au soleil, un livre un peu pour fifilles. Autrement dit, le genre de livres que je n'aime pas. Mais cette couverture est trompeuse, car il n'en est rien. La gueule du loup, c'est plutôt un thriller, qui nous emmène avec ces jeunes filles dans cette course folle contre la mort.

Mathilde et Lou, deux amies aux caractères très différents, sont parties pour des vacances paradisiaques, qui vont rapidement virer à la catastrophe lorsqu'elles vont se mêler de "ce qui ne les regarde pas". Il y a des passages haletants, où on se ronge les ongles d'angoisse en tournant les pages à toute vitesse, pressés de connaître le fin mot de l'histoire.

Pendant plus de deux-cents pages, j'étais captivée par ce livre, je l'ai bien plus aimé que ce que je pensais. Mais malheureusement, je m'attendais à d'autres rebondissements vers la fin. Celle-ci m'a déçue, je n'ai absolument pas été surprise, et j'ai trouvé ça dommage. Mais mis à part cette fin que je n'aime pas, c'est un bon thriller et une belle surprise.

Le dévastateur, de Rolland Auda

Auteur : Rolland Auda

Genre : Jeunesse, aventure

Éditeur : Sarbacane 

Collection : Exprim'

Parution : 5 mars 2011

Pages : 334

Prix : 16 euros 50

ISBN : 978-2848654430

Synopsis :

"Je m'appelle Diego. J'ai 12 ans. Je vis dans la rue. Et je t'emmerde."

Ça, c'est signé Diego, un petit dealer qui bosse dans les faubourgs de La Faute.

Dans les faubourgs de La Faute, un super-héros au masque de catcheur dézingue les méchants comme tu débiterais du petit bois.

Dans les faubourgs de La Faute, Orson et Rita fêtent "Le Mariage du Siècle", alias l'alliance de la haute finance et de la grande mafia.

Dans les faubourgs de La Faute, on retrouve huit corps d'adolescents en uniforme d'écolier.

Alors, tovariche lecteur, tu t'attends à quoi ?

Rafales de Kalach, jeysers de sang, combats de sabre et scène d'Apocalypse ?

Touché ! Mais coulé... Parce que sois sûr d'une chose : tu ne sais pas où tu mets les pieds en ouvrant ce roman diabolique, et tu vas en prendre plein les mirettes !!!

Imaginez Roméo & Juliette largués dans Kill Bill, Dracula faisant la causette aux Affranchis, Sailor & Lula flirtant avec l'inspecteur Harry... et vous serez loin du compte !

Mon avis : 

Voilà un livre pour le moins étrange !

On me l'a prêté en me disant que c'était particulier, et que je n'allais peut-être pas apprécier. Mais le résumé m'intriguait et m'amusait tellement que je n'ai pas pu résister... J'ai cependant cru, à un moment, que j'allais abandonner ma lecture, car j'avais beaucoup de mal à comprendre. En effet, il y a des chapitres écrits entièrement en langage ouinche. C'est une langue dont vous n'avez jamais entendu parler, un mélange de français, d'anglais, d'espagnol et de verlan. J'ai eu beaucoup de mal à comprendre ces chapitres-là, je me concentrais dessus au maximum. Puis, finalement, je m'y suis habituée, jusqu'à apprécier cette langue étrange et inconnue.

J'ai également aimé les personnages déjantés (qui sont nombreux) et l'histoire qui passe de l'un à l'autre (heureusement que tout le livre n'est pas écrit en ouinche, je ne suis pas certaine que j'aurais réussi !) Pour commencer, j'ai rencontré Diego, 12 ans, à la rue, et "qui t'emmerde". Ce personnage m'a bien amusée, puis ensuite le couple d'enfer (à la "Bonnie and Clyde"), Rita et Orson, ou encore "Le dévastateur", qui rend en quelques sortes la justice lui-même, à sa façon.

L'intrigue est très rythmée, et nous n'avons pas le temps de nous ennuyer, entre le couple d'Orson et Rita, le Dévastateur... Mais bon, il faut aimer. C'est vraiment très particulier, je ne le recommanderai pas à tout le monde, puisqu'il faut se familiariser aux nombreux personnages et surtout au ouinche. Pour moi, c'était une chouette découverte, même si je n'ai pas tout saisi.