Auteur·trice·s : Yaa Gyasi
Traducteur·trice·s : Anne Damour
Éditeur·trice : Le Livre de Poche
Pages : 473
Date de parution : 3 janvier 2018
Genre·s : Roman historique
Synopsis : Maama, esclave Ashanti, s’enfuit de la maison de ses maîtres Fantis
durant un incendie, laissant derrière elle son bébé, Effia. Plus tard,
elle épouse un Ashanti, et donne naissance à une autre fille, Esi. Ainsi
commence l’histoire de ces deux demi-sœurs, Effia et Esi, nées dans
deux villages du Ghana à l’époque du commerce triangulaire au XVIIIe
siècle. Effia épouse un Anglais et mène une existence confortable dans
le fort de Cape Coast, sans savoir que Esi, qu’elle n’a jamais connue,
est emprisonnée dans les cachots du fort, vendue avec des centaines
d’autres victimes d’un commerce d’esclaves florissant avant d’être
expédiée en Amérique où ses enfants et petits-enfants seront eux aussi
esclaves. Grâce à un collier transmis de génération en génération,
l’histoire se tisse d’un chapitre à l’autre : un fil suit les
descendants d’Effia au Ghana à travers les siècles, l’autre suit Esi et
ses enfants en Amérique.
Mon avis : Avec une couverture attrayante et des centaines d'avis positifs sur Internet, je ne voulais pas passer à côté de No home. En effet, j'avais été intéressée par cet ouvrage dès sa sortie en librairie, en lisant le résumé.
Et l'histoire, que raconte-t-elle ? Nous sommes au XVIIIème, au Ghana, au moment de la traite des esclaves. Deux soeurs qui ne se sont jamais rencontrées vont avoir un destin complètement différent : Effia va se marier avec un anglais et aura des enfants métisses, tandis qu'Esi, prisonnière, va être vendue, parmi tant d'autres.
À partir de là, nous allons suivre leurs destins et ceux de d'autres membres de leur famille, génération après génération. Ainsi, nous allons suivre quatorze protagonistes à un moment de leur vie, toujours à des époques différentes.
Ce schéma narratif permet d'introduire des temps variés dans le récit, et de voir comment l'esclavage a influencé la vie de chacune de ces personnes issues de la même lignée et originaires du Ghana. Malheureusement, j'étais plutôt frustrée de ne pas pouvoir suivre plus longtemps les individus présentés par l'autrice.
En effet, j'aurais aimé en apprendre plus sur leur vie, et je trouvais que parfois, les chapitres qui leur étaient consacrés étaient trop courts, ne nous laissant pas le temps de nous imprégner de leur histoire. De ce fait, j'avais un peu de mal à entrer dans le roman.
Malgré ce bémol, j'ai bien aimé le style d'écriture de Yaa Gyasi, où j'ai trouvé, d'ailleurs, de très jolies citations. Pour un premier roman, elle a fait fort, autant dans le sujet traité que dans la rédaction. Seulement, ce changement permanent de protagonistes ne m'a pas convenu.
C'est un beau roman qui traite de l'esclavage et de la ségrégation, sans pour autant nous tirer des larmes à chaque page. Ce livre est prenant, même si j'étais déroutée par tous les changements de personnages, de lieux et d'époques, il n'en reste pas moins intéressant.
14/20
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