mardi 27 février 2018

Touche pas à mon corps, Tatie Jacotte !, de Thierry Lenain et Stéphane Poulin



Auteur.trice.s : Thierry Lenain
Illustrateur.trice.s : Stéphane Poulin
Éditeur.trice : Les 400 coups
Collection : Grimace
Pages : 32
Date de parution : 20 septembre 2000
Genre.s : Album, jeunesse

Synopsis : « Ce matin, une dame est venue à l’école pour nous apprendre une chose importante. Elle nous a appris que mon corps est mon corps. »

Mon avis : Un album que tout le monde devrait lire, surtout les parents ! Mon corps est mon corps, c’est un des principes de base pour respecter autrui. Personne n’a a accepté que quelqu’un les touche ou les embrasse contre son gré... et c’est ce que ce livre veut nous apprendre – ou nous rappeler.

Nous suivons une petite fille qui vient d’apprendre à l’école que son corps lui appartient, et que personne n’a le droit de la toucher ou de l’embrasser contre sa volonté. Seulement, à chaque fois qu’elle va chez Tatie Jacotte avec ses parents, celle-ci l’embrasse et la mord dans le cou… Personne ne la croit quand elle dit que Tatie la mords, et elle, elle a peur !

Mais évidemment, un enfant qui refuse de faire un bisou va être vu comme étant malpoli et mal élevé. Il DOIT embrasser les membres de sa famille pour dire bonjour. Alors que non, la politesse, c’est de dire bonjour ; pas de faire ou recevoir une bise pour cela. Nous pouvons – et les enfants aussi – saluer quelqu’un sans avoir besoin de se toucher.

J’ai trouvé formidable de rappeler cela avec une petite histoire très simple, à destination des adultes comme des enfants. Pour ma part, j’essaie de ne jamais forcer, et de toujours faire en sorte de respecter le consentement de l’autre pour faire un bisou. Ainsi, je demande à mon neveu « tu veux faire un bisou ? », et j’attends qu’il le fasse. S’il ne veut pas, je n’insiste pas : il en a parfaitement le droit.

Dans cette histoire, la Tatie est terrifiante, d’une part avec ce que Thierry Lenain nous en dit, mais d’autre part grâce aux illustrations de Stéphane Poulin et à la façon dont il l’a représenté. Comme une prédatrice, quelqu’un qui fait peur… Nous la voyons de la manière dont la petite fille la perçoit, et c’était très intelligent, ça permettait de se mettre à la place de l’enfant.

14/20

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