dimanche 17 novembre 2013

American Vampire, de Scott Snyder et Rafael Albuquerque

Scénaristes : Scott Snyder
Illustrateur·rice·s : Rafael Albuquerque
Coloriste·s : Dave McCaig
Genre : Comics, horreur
Éditeur·rice : Urban Comics
Collection : Vertigo
Pages : 192

Synopsis : Amérique, fin du XIXe siècle. Le bandit Skinner Sweet est freiné dans sa tentative d’évasion par un vampire venu d’Europe. Laissé pour mort, il revient à la vie et découvre qu’en plus d’être l’un d’entre eux, il est aussi la plus puissante, la plus rapide et la plus redoutable des créatures de la nuit. Plus d’un siècle plus tard, à Los Angeles, il contamine à son tour la jeune Pearl Jones afin d’en faire le second vampire d’une nouvelle espèce sur le continent, capable de marcher sous le soleil.

Mon avis :

Sang neuf, tome 1 (192 pages), également scénarisé par Stephen King : Ceux qui me suivent régulièrement le savent peut-être, mais je fais la collection des livres de Stephen King, et j'ai pour but de tous les lire. Alors comment aurais-je pu résister à un comics scénarisé par le maître de l'horreur ? Stephen King a écrit ce livre aux côtés de Scott Snyder (j'avoue n'avoir lu aucun de ces livres, mais il n'est jamais trop tard pour commencer) et Rafael Albuquerque, l'illustrateur.

Quelqu'un m'ayant prêté ce livre, je me suis aussi jetée dessus, fascinée par les dessins. Je n'ai peut-être pas trop prit le temps d'apprécier mon premier comics (puisque je l'ai lu plutôt vite), mais rien ne m'empêchera de le relire : je l'ai vu à un "prix de lancement" (soit 10 euros, au lieu de 15) à la FNAC, l'autre jour, et je me suis dit que j'allais me faire plaisir.

L'histoire raconte celle d'un bandit, Skinner Sweet, qui se trouve contaminé par un vampire et, à la suite de ça, cela va créer une nouvelle espèce, qui n'est pas au goût des vampires "de base". L'histoire se déroule alternativement en 1925, et au début des années 1900. Concernant les personnages, on est vraiment loin de Twilight. Les vampires sont ce qu'on pourrait appeler de "vrais" vampires, et c'est ce qui rend le comics si agréable. Parce qu'au delà du scénario élaboré par Stephen King et Scott Snyder, il y a aussi les dessins. Ces derniers sont très réussis. Les personnages dégagent vraiment quelque chose, les attaques vampiriques sont plutôt dégoûtantes, presque effrayantes. Je suis tombé sous le charme des dessins.

Comme je le disais donc, les vampires de cette histoire sont de véritables vampires, des bêtes assoiffées de sang, et de vengeance. Pourtant, chacun d'eux a une personnalité bien différente, bien définie. J'ai bien aimé Pearl qui se retrouve rapidement embarquée dans cette histoire, après avoir été sauvagement attaquée et mordue. Quant à Skinner, c'est un personnage fascinant. Certes, c'est une véritable brute qui tue avec plaisir, et c'est justement ça qui est fascinant.

Je relirais avec plaisir ce premier tome, et j'espère pouvoir m'acheter sans trop tarder le second ! 


14/20

Le diable du désert, tome 2 (192 pages), également illustré par Mateus Santolouco : J'ai fait fort avec ce second tome, que je lis... cinq ans et demi après le premier ! Il aura fallu que je repasse lire le résumé du précédent volume, ainsi que ma chronique de l'époque et quelques autres avis sur le Net, pour me permettre de comprendre cette suite. 

On se retrouve à Los Angeles, en 1936, avec le vampire Skinner Sweet, un vampire d'une nouvelle espèce au sein des Etats-Unis. Il est le guide de Pearl, également une vampire qui part à la recherche de ses agresseur·euse·s aux côtés de son petit ami, humain, lui, Henry. Pearl est également poursuivie, par Hattie, sa meilleure amie qui a été transformée et séquestrée pour servir de cobaye aux vampires européens. 

C'est avec joie que je me suis replongée dans cette histoire, me rappelant que j'avais également apprécié le tome 1. On suit des vampires et des humain·e·s qui sont prêt·e·s à tout pour parvenir à leurs fins, dans l'Amérique des années 30, où la prostitution et les jeux de pouvoir règnent en maître. 

Cette fois, Stephen King n'est plus aux commandes du scénario, rédigé entièrement par Scott Snyder. Ce dernier s'en tire parfaitement bien, avec une intrigue prenante et des personnages dont on apprend de plus en plus de choses au fur et à mesure de la lecture. 

Pour ce qui est des illustrations, Rafael Albuquerque est accompagné de Mateus Santolouco, et c'est encore Dave McCaig à la colorisation. Les dessins sont très "américains", on sent bien l'univers du comics. C'est glauque et sanglant à souhait, comme on peut le voir avec cette couverture un peu effrayante. 

Une suite qui m'a convaincue de ne pas trop attendre pour lire le troisième volet... 


14/20

Le fléau du pacifique, tome 3 (192 pages), également illustré par Danijel Zezelj : Dans ce troisième volume, nous retrouvons les protagonistes pendant la Seconde Guerre Mondiale, et notamment les batailles entre les Américains et les Japonais. Henry Preston, le compagnon de la vampire Pearl, s'est engagé dans l'armée américaine. Il se sent de plus en plus vieux et inutile, et angoisse à l'idée du fossé qui le sépare de plus en plus de sa femme qui, elle, reste éternellement jeune... 

Henry est alors envoyé sur une île japonaise afin d'éradiquer une race inconnue de vampires, qui risque de leur causer bien des soucis... En parallèle à cela, Pearl va affronter Skinner Sweet, son "créateur".

Cet ouvrage se situe dans la continuité du précédent, avec tout autant de violence et de haine. Cette fois, l'illustrateur Rafael Albuquerque a travaillé avec Danijel Zezelj, et ils ont fait un travail formidable. C'est sanglant et les images de la guerre sont à la fois terrifiantes et fascinantes. 

Peut-être qu'il se passe de (trop) nombreuses choses dans cette histoire, mais je l'ai bien aimée, un peu plus que les premiers tomes. 

14/20

Course contre la mort, tome 4 (208 pages), également illustré par Jordi Bernet, Roger Cruz et Riccardo Burchielli : Nous commençons l'histoire en 1863, en compagnie de James Book et son frère adoptif, Skinner Sweet, ce qui nous permet de comprendre l'évolution de leur relation. 

Et puis, nous remontons à la fin des années 1700 et 1800, où nous allons découvrir les - véritables - origines des vampires... contrairement à ce que tout le monde pensait, Skinner n'est pas le premier. C'est alors l'occasion de découvrir les indien·ne·s à l'époque du far-west. Cette première partie était très intéressante, puisqu'elle raconte, de manière fictive, comment les indien·ne·s ont été décimé·e·s. Cependant, je m'interroge sur un tel choix de la part du scénariste, Scott Snyder : est-ce qu'il y a quelque chose de politique, derrière cette idée de modifier un tel événement, même de manière fictive ? 

Concernant la seconde partie, nous allons faire la connaissance d'un jeune adulte dans les années 50 qui se lance dans la chasse aux vampires dans le but d'en tuer un seul, qui n'est d'autre que Skinner Sweet. C'était super intéressant de suivre ce nouveau personnage qui, en plus d'être badass, est plutôt attachant. 

Selon moi, ce quatrième volume est nettement au-dessus des précédents, et l'intrigue devient de plus en plus captivante. 

15/20

La liste noire, tome 5 (160 pages) : Puisque j'avais beaucoup apprécié le dernier volume, c'est avec plaisir que je me suis plongée dans celui-ci. Nous y retrouvons Pearl Jones qui veut se venger d'une horde de vampires ennemi·e·s qui ont blessé son mari, Henry. Pour ce faire, elle va s'allier avec son créateur, Skinner Sweet.  

Comportant un peu moins de rebondissements, ce cinquième tome va se concentrer sur la relation entre Pearl, vampire, et celui qu'elle aime, Henry, qui est un simple humain. La question de sa transformation va se poser, notamment au vu de ses blessures, et Pearl va devoir affronter une vieille connaissance... 

J'ai trouvé cet ouvrage un peu en-dessous du précédent, mais c'était tout de même une agréable lecture, ponctuée d'inquiétudes vis-à-vis de ce qui pourrait arriver aux différents protagonistes. Les vampires créés par Scott Snyder sont fascinants, et les illustrations de Rafael Albuquerque toujours aussi réussies. 

J'ai hâte de voir ce que va donner la suite, et je lirais sans trop attendre le sixième tome...

15/20

Une virée en enfer, tome 6 (144 pages) : Honnêtement, je n'ai pas vraiment compris ce que recherchaient les scénaristes avec ce volume. Nous passons d'une époque à une autre et, même si c'était intéressant de découvrir les modes opératoires des vampires à travers les années, c'était lassant, à force. 

Pour ce sixième tome, Rafael Albuquerque et Scott Snyder ont laissé place à une multitudes de scénaristes et illustrateur·rice·s afin qu'iels écrivent différentes petites intrigues, ce qui donnait lieu à une certaine confusion dans la lecture. 

Bien que ça nous permette de mieux comprendre certaines choses et de croiser des protagonistes comme Skinner, les histoires restent beaucoup trop courtes pour qu'elles puissent être réellement approfondies. C'était une bonne lecture, mais pas forcément très utile à mes yeux. 

Néanmoins, j'attends avec impatiente la suite, qui me replongera au coeur de la série...!

13/20 

Le marchand gris, tome 7 (121 pages) : Après avoir laissé de côté l'intrigue dans le sixième volume, Scott Snyder et Rafael Albuquerque reviennent pour nous présenter ce "marchand gris".
 
Nous retrouvons tout d'abord Pearl Jones, qui est au plus mal et tente d'aider de jeunes vampires. Seulement, le fameux marchand gris arrive, mettant cet équilibre fragile en péril... Il s'agit de la plus vieille espèce qui existe, et elle est très puissante et dangereuse...

Les amateur·rice·s de gore sont servi·e·s dans cet opus (comme la plupart du temps avec cette saga, d'ailleurs), puisque Rafael Albuquerque nous offre un panel large de scènes qui me feront peut-être faire des cauchemars... 

J'ai trouvé ce comics intéressant et bien construit, notamment avec les notes de journal à la fin qui permettent d'avoir un regard différent et d'en apprendre plus sur le marchand gris. Ce qui me surprend, c'est qu'il ne reste visiblement plus qu'un tome avant la fin... que j'ai par ailleurs hâte de découvrir !

14/20

4 commentaires: