mercredi 30 mai 2018

La page blanche, de Boulet et Pénélope Bagieu


Illustrateur·trice·s : Pénélope Bagieu
Scénariste·s : Boulet
Éditeur·trice : Delcourt
Pages : 201
Date de parution : 2012
Genre·s : Bande-dessinée, contemporaine

Synopsis : Une jeune femme reprend ses esprits sur un banc sans se rappeler ni de son nom ni de ce qu’elle fait là. Menant l’enquête tant bien que mal, elle tente de recouvrer la mémoire et de retrouver son identité. Mais que va-t-elle découvrir ? Un passé romanesque fait de drames et de romances ou l’existence banale d’une femme ordinaire ? Et dans ce cas, saura-t-elle devenir quelqu’un après avoir été quelconque ?

Mon avis : Comme j'aime bien le travail de Pénélope Bagieu, j'étais curieuse de découvrir cette bande-dessinée qui n'a pas reçu que des éloges. Le scénario - de Boulet - était attrayant : une jeune femme est assise sur un banc et, subitement, se demande ce qu'elle fait là et qui elle est... Elle est incapable de se rappeler de son propre nom, tous les souvenirs qui la concernent ont été brusquement effacés de sa mémoire. Alors, elle tente de comprendre, de percer le mystère et de découvrir qui elle est... 

Un sujet intéressant, en somme, et illustré par Pénélope Bagieu, avec des dessins plutôt colorés et épurés. Mais j'ai trouvé que le tout manquait de profondeur, il n'y a aucune explication, et c'est bien dommage. Et, surtout, la fin m'a vraiment dérangée. 

C'est une jeune femme banale, qui se cherche un peu, et qui veut s'intégrer dans les groupes. Alors, elle lit les livres et regarde les films que la majorité des gens aiment. Et le message derrière m'a déplu. J'ai trouvé ça assez violent, ça revient à dire à une personne qui a des goûts "communs" qu'elle n'a pas de personnalité. 

Et l'amnésie est traitée un peu trop rapidement, l'histoire aurait clairement mérité plus de pages... 

Il y a des points positifs, bien sûr. L'histoire est prenante et je l'ai dévorée. Ensuite, j'ai trouvé amusant les pages 104 et 105 qui retracent ce que nous pouvons entendre lorsque nous sommes libraire. 

Mais la critique de la culture populaire était, selon moi, classiste, et j'ai eu beaucoup de mal avec ça.

12/20

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