mardi 24 avril 2018

Walking Dead, de Robert Kirkman et Charlie Adlard


Illustrateur·trice·s : Charlie Adlard
Scénariste·s : Robert Kirkman
Traducteur·trice·s : Edmond Tourriol et Makma
Éditeur·trice : Delcourt
Collection : Contrebande
Genre·s : Comics, horreur

Synopsis : Rick est policier et sort du coma pour découvrir avec horreur un monde où les morts ne meurent plus.
Mais ils errent à la recherche des derniers humains pour s'en repaître. Il n'a alors plus qu'une idée en tête: retrouver sa femme et son fils, en espérant qu'ils soient rescapés de ce monde devenu fou. Un monde où plus rien ne sera jamais comme avant, et où une seule règle prévaut: survivre à tout prix.

Oeuvre fondatrice du genre en bande dessinée, Walking Dead s'impose par sa qualité d'écriture et son attention portée aux relations entre les personnages de cette incroyable aventure humaine.
En effet, au-delà des scènes où apparaît la menace des morts-vivants, les auteurs nous entraînent dans un récit où la survie est l'affaire de tous les instants, et où la moindre erreur peut s'avérer fatale...

Mon avis :

Vous pouvez lire mon avis sur les 27 précédents tomes ici. J'ai décidé de recréer un article parce que l'autre datait de l'époque où j'ai commencé à lire la saga, et il devenait très long. 

Vainqueurs, tome 28 (166 pages) : Nous retrouvons les héros à Alexandria qui sont dans une très mauvaise passe parce que Bêta a lancé "un océan de morts" contre le groupe. Rick, Andréa, Eugène et les autres tentent de sauver les gens et la ville autant que possible, mais les choses vont être très compliquées... À côté de cela, certains de la Colline se rebellent, et Negan va de surprise en surprise !

Il se passe énormément de choses dans ce vingt-huitième tome, et ça aurait mérité d'être approfondi sur les suivants... Les événements s'enchaînent un peu trop vite, si bien que j'avais un peu des difficultés à suivre. Entre Negan et la mort d'un personnage central, j'aurais pu adorer Vainqueurs, mais j'ai été un peu déçue. Parce que tout allait trop vite. 

Le décès auquel Rick doit faire face va le laisser complètement bouleversé, et il ne pourra probablement pas assurer son rôle de chef par la suite, ce qui promet d'être intéressant. Néanmoins, la mort d'un des héros est bâclée selon moi, et c'est vraiment dommage. 

Malgré ça, j'ai passé un bon moment de lecture, j'étais contente de replonger dans cet univers, et j'ai hâte de voir ce que Robert Kirkman et Charlie Adlard vont en faire. 

14/20

La ligne blanche, tome 29 (140 pages) : Après un tome qui m'avait un peu déçue, j'étais à la fois impatiente et inquiète de me lancer dans celui-ci. Après avoir été en contact avec Stéphanie par radio, Eugène et quelques autres partent dans l'Ohio à leur rencontre... et, en chemin, c'est au final une autre rencontre qui va être faite, avec une jeune femme un peu étrange. 

En parallèle à ça, Maggie a soif de vengeance et ne veut pas laisser Negan lui filer entre les doigts. Ce dernier se retrouve seul, et nous le voyons évoluer d'une façon inattendue. 

Déjà, j'ai aimé l'introduction d'un nouveau personnage. Je l'ai trouvée amusante et surprenante, et je suis curieuse d'en apprendre plus sur elle. Ensuite, j'ai vraiment aimé suivre Negan et apprendre à mieux le connaître... 

Ce tome est au-dessus du précédent, j'ai trouvé certains passages drôles et d'autres émouvants (notamment celui avec Maggie). Malgré tout, j'aimerais vraiment que cette saga prenne le chemin de la fin, avant qu'elle devienne mauvaise.

15/20

Nouvel ordre mondial !, tome 30 (138 pages) : Comme je le disais dans ma critique du volume précédent, j'aimerais que la série se termine bientôt mais Robert Kirkman ne semble pas l'entendre de cette oreille puisque dans ce trentième tome (déjà !), quelques personnages (Michonne, Eugène, Siddiq, Magna, Yumiko et la nouvelle, Juanita, appelée Princesse) rencontrent enfin l'autre communauté, qui se trouve être une énorme organisation de plus de 50 000 personnes.

Dans cette immense communauté, dirigée par Paméla, la "gouverneuse" (dont le fils est ce qu'on pourrait appeler un "petit con"), il existe un système de classes, comme dans notre monde actuel. Certains personnages, apprenant cela, s'en offusquent, tandis que d'autres semblent prêt·e·s à s'en accommoder. 

Bien que lassée de voir l'histoire se répéter encore une fois, j'ai plutôt bien accroché à l'intrigue. J'ai trouvé qu'il y avait des choses intéressantes qui étaient dites vis-à-vis de la notion de classe et de la place que chaque personne pouvait occuper dans la société, de manière plutôt injuste d'ailleurs. 

À voir ce que la suite va donner, puisque c'est plutôt intriguant pour le moment, mais une nouvelle bataille semble pointer le bout de son nez et ça devient très redondant... 

15/20

Pourri jusqu'à l'os, tome 31 (138 pages) : À priori, il s'agirait de l'avant-dernier volume de cette saga - que je quitterais avec une pointe de regret, bien que je sois contente que ça prenne fin. Nous retrouvons donc Rick, Michonne et les autres peu de temps avant le bouquet final. La nouvelle communauté, Commonwealth, rassemble 50 000 personnes et, à vue de nez, semble être l'endroit rêvé.

Seulement... Certaines personnes se plaignent et d'autres se rendent compte que tout n'est pas si rose. En effet, la hiérarchie est extrêmement présente à Commonwealth, se basant sur les principes de la société que nous connaissons, celle qui existait avant l'invasion de zombies. 

C'est peut-être pour cela que j'ai trouvé ce trente-et-unième tome particulièrement politisé. En effet, Robert Kirkman évoque largement les conflits et problèmes que nous connaissons. Ainsi, je n'avais même plus l'impression de lire un comics post-apocalyptique, puisque les morts-vivants sont plus-que-jamais mis au second plan, laissant la psychologie des vivants faire le travail. 

Et ça marche. J'ai trouvé ce tome vraiment intéressant, j'étais plongée dans l'histoire et j'avais envie qu'elle continue. Il y avait de quoi faire un nouvel arc narratif, et je me demande comment le scénariste, Robert Kirkman, toujours accompagné de Charlie Adlard pour les illustrations, va s'y prendre pour arrêter la série. 

15/20

La fin du voyage, tome 32 (150 pages) : Après des années et une trentaine de tomes, Robert Kirkman annonce la fin de Walking Dead... ou presque, puisque ce livre sera suivi d'un tout dernier tome, un épilogue qui concluera cette saga. 

Bien que je disais dernièrement que j'avais hâte que ça se termine, je ressens une pointe de tristesse à l'idée qu'en janvier, ce sera définitif... alors même que la nouvelle communauté de la Gouverneuse Milton aurait pu lancer de nombreux tomes très intéressants, mais ce ne sera pas le cas. 

Malgré tout, Robert Kirkman a posé des questions qui en valaient la peine. Lorsqu'on reconstruit tout, ne serait-ce pas également l'occasion d'abolir les inégalités ? De remettre en question la manière dont notre société fonctionne ? La réponse ne nous est pas apportée sur un plateau mais fait réfléchir. Malheureusement, une autre question à laquelle nous n'aurons probablement pas de réponse est : qu'est-ce qui a pu provoquer cette épidémie de zombies au départ ? 

Avec cette fin à laquelle je ne m'attendais absolument pas, l'auteur a su me surprendre et la manière dont les scènes en question ont été illustrées par Charlie Adlard rendent les choses encore plus fortes. 

J'ai remarqué que j'avais lu le premier tome de la série le 3 décembre 2013 et le dernier le 4 décembre 2019, soit 6 ans plus tard. Ce sera avec un mélange de tristesse et de joie que je découvrirais le tout dernier volume de cette série que j'aurais suivie avec plaisir durant de longues années...

15/20

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