mercredi 28 février 2018

Le travailleur de la nuit, de Matz et Léonard Chemineau

Illustrateur.trice.s : Léonard Chemineau
Scénariste.s : Matz
Éditeur.trice : Rue de Sèvres
Pages : 128
Date de parution : 19 avril 2017
Genre.s : Bande-dessinée, biographie

Synopsis : Alexandre Jacob a connu un destin hors du commun. Son gang de cambrioleurs, surnommé "Les Travailleurs de la nuit" par les journalistes, a écumé la France entière, défrayé la chronique, et Jacob, qui laissait sa carte avec un mot d'humour à ses victimes, distribuait ses butins énormes aux nécessiteux, vivant modestement. Il aurait inspiré Arsène Lupin. Auparavant, il a couru le monde, depuis son plus jeune âge, comme mousse et marin. Il en a retiré une vision du monde personnelle et de solides convictions anarchistes. Il ne supporte pas l'injustice et l'hypocrisie. Mais son engagement politique le conduit en prison et à ne plus pouvoir travailler, ce qui le jette dans la carrière criminelle. Après un procès retentissant, où il insulte les juges et les jurés, menacés de mort par ses complices, il est condamné à finir sa vie au bagne, à Cayenne. Mais ce serait mal le connaître de penser qu'il se plierait à une telle sentence... Il trouvera même le moyen de rentrer...
Sincère et droit, intelligent et généreux, enragé et sensible, Alexandre Jacob fascine et séduit. L'histoire
d'un homme attachant et unique, le reflet d'une époque révolue de l'histoire de France, mais qui trouve des échos dans le monde d'aujourd'hui.

Mon avis : Je ne connaissais pas du tout l'histoire d'Alexandre Marius Jacob qui est retracée dans cette bande-dessinée. C'était un anarchiste et cambrioleur, qui volait les plus riches en leur laissant des mots, tout en dirigeant le gang "Les Travailleurs de la nuit". Il a été coupable de plusieurs centaines de vols. C'était un révolté, qui détestait le fachisme et le communisme, qui souhaitait avant tout la liberté. 

Ce parcours exceptionnel a été formidablement bien raconté par Matz. Je ne connaissais pas du tout Marius Jacob avant cette lecture, et j'ai maintenant une furieuse envie de rester un peu en sa compagnie, d'en apprendre encore plus sur ce personnage. Il était plein d'humour, ce qui m'a permis de lire un ouvrage qui restait somme toute assez léger, malgré la pertinence de certains propos tenus par les protagonistes, et la gravité de certaines situations. 

Quant aux illustrations de Léonard Chemineau, elles dépeignent parfaitement l'évolution de cet homme, que nous découvrons au départ jeune garçon, puis adulte et vieillard, et l'ambiance de l'époque (Alexandre Jacob est né à Marseille, en 1879) jusqu'à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. 

Il y a des moments drôles, et d'autres touchants, notamment ceux avec sa mère... J'ai trouvé que les personnages étaient attachants, ce qui est probablement renforcé parce que ce sont des gens qui ont réellement existé. 

Une biographie intéressante, qui donne envie de se révolter contre les inégalités. Pour moi, Alexandre Marius Jacob, bien qu'il ait fait des choses répréhensibles, était une personne droite dans ses bottes, qui savait ce qu'il voulait, et qui pensait au bien commun.

14/20

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