A Silent Voice, de Yoshitoki Oima

Auteur·e·s : Yoshitoi Oima

Illustrateur·trice·s : Yoshitoki Oima

Scénariste·s : Yoshitoki Oima

Traducteur·trice·s : Géraldine Oudin

Éditeur·trice : Ki-oon

Collection : Shonen

Genre : Manga, shojo

Synopsis : Shoko Nishimiya est sourde depuis sa naissance. Même équipée d'un appareil auditif, elle peine à saisir les conversations, à comprendre ce qui se passe autour d'elle. Effrayé par ce handicap, son père a fini par l'abandonner, laissant sa mère l'élever seule. Quand Shoko est transférée dans une nouvelle école, elle s'emploie à surmonter ses difficultés mais, malgré ses efforts pour s'intégrer dans ce nouvel environnement, rien n'y fait : les persécutions se multiplient, menées par Shoya Ishida, le leader de la classe. Tour à tour intrigué, fasciné, puis finalement exaspéré par cette jeune fille qui ne sait pas communiquer avec sa voix, Shoya décide de consacrer toute son énergie à lui rendre la vie impossible. Psychologiques puis physiques, les agressions du jeune garçon se font de plus en plus violentes... jusqu'au jour où la brimade de trop provoque une plainte de la famille de Shoko, ainsi que l'intervention du directeur de l'école. À cet instant, tout bascule pour Shoya : ses camarades, qui jusque-là ne manquaient pas eux non plus une occasion de tourmenter la jeune fille, vont se retourner contre lui et le désigner comme seul responsable...

Mon avis :

Tome 1 (190 pages) : Dans ce premier tome, nous allons suivre Shoya qui nous parle de sa rencontre avec Shoko, six ans auparavant, en classe de CM2. Shoko est une jeune fille malentendante, ce qui complique ses relations sociales. Shoya, d'abord intrigué, va rapidement être agacé par sa surdité, et s'en prendre à elle, accompagné des autres élèves de la classe. Mais un jour, Shoko ne revient pas en classe et le directeur intervient. Tout le monde se retourne alors contre Shoya... 

C'est un manga qui aborde le thème de la différence et du handicap (ici, la surdité). Il parle aussi du harcèlement scolaire, très présent dans ce premier tome, d'une part avec ce que la jeune fille va subir, et ensuite par ce que les autres vont faire à Shoya. Ce sont des sujets très importants, et je dois avouer que je suis curieuse de voir comment cette histoire va se terminer, sachant que le harceleur (ensuite devenu harcelé) et sa victime se retrouvent quelques années plus tard. 

J'ai bien aimé ce premier tome, même si je lui reproche d'être trop rapide. Nous avons à peine le temps de nous faire à la situation, et les événements s'enchaînent, ce que j'ai trouvé un peu dommage. Malgré cela, j'ai très envie de découvrir la suite.

13/20

Tome 2 (190 pages) : Je dois avouer que j'ai moins aimé ce second tome. Shoya est un personnage que j'ai du mal à comprendre et à apprécier. Shoko est une jeune fille adorable, mais qui l'est justement trop. Je ne parviens pas à saisir le personnage et les raisons qui la poussent à accorder si facilement son pardon, mais peut-être que ce sera expliqué dans les tomes suivants...

Je dois avouer que j'ai peur que cela parte sur un manga assez niais, avec une histoire d'amour trop prévisible et, selon moi, impossible, étant donné le passé commun des protagonistes. 

Je suis plutôt mitigée sur cette suite, j'ai bien aimé ce tome mais j'attends d'en savoir plus avant de me prononcer.

12/20

Tome 3 (184 pages) : J'ai trouvé très intéressant le fait que Shoya recroise Naoka, une ancienne camarade de classe qui l'incite à se moquer de Shoko, et qui ne comprend pas son changement d'attitude. 

Comme les deux jeunes gens n'osent pas forcément s'ouvrir l'un à l'autre, leur amitié est un peu remise en question. Je trouvais que les choses se précipitaient trop dans le précédent tome, et qu'elles étaient plus logiques dans celui-ci. 

Néanmoins, vers la fin du tome, les événements s'accélèrent de nouveau, et j'ai du mal avec cette idée. Je trouve cette série assez intéressante, mais trop rapide.

12/20

Tome 4 (190 pages) : Les relations des personnages évoluent petit à petit dans ce quatrième tome, et Naoka, l'élève qui se moquait de Shoko, intervient de nouveau dans leurs vies. Shoya revoit plusieurs ancien·ne·s camarades de classe, complètement par hasard, et j'ai trouvé que cela manquait de crédibilité, sachant qu'ils et elles ne s'étaient jamais revu durant cinq ans...

Je ne sais pas bien où l'auteure veut nous emmener, mais je suis loin d'accrocher autant que je le pensais, parce que tout va trop vite. Le milieu de ce quatrième tome était très intéressant, avec un événement qui bouleverse un peu tout, et qui m'a beaucoup touchée.

13/20

Tome 5 (190 pages) : La bande "d'amis" a décidé de faire un film, et Shoya accepte d'y participer à condition que Shoko puisse jouer. Il va devoir retourner dans leur ancienne école, ce qui va raviver les mauvais souvenirs et la culpabilité... 

J'ai été assez agacée par Shoya, qui se donne un peu le rôle de la victime alors qu'il n'en est rien (enfin si, puisqu'il a été victime de brimades par la suite). Chaque personnage tente de se repentir, et au final, ils et elles s'accusent les uns les autres... 

La toute fin est complètement inattendue, et donne envie de découvrir la suite !

13/20

Tome 6 (184 pages) : Après les événements du précédent tome, cette couverture sous-entend que quelque chose s'est passé... Shoya est en effet très peu présent dans ce tome, et les relations entre les différents personnages évoluent. Naoka est à mes yeux insupportable, d'une jalousie maladive, et rien ne peut expliquer son comportement détestable... Même si nous en savons un peu plus dans ce tome. 

J'ai beaucoup aimé le passage où nous nous mettons à la place de Shoko. C'était difficile à comprendre, comme elle est malentendante, mais c'était à mon sens vraiment important de montrer cela, et l'auteure l'a très bien fait.

13/20

Tome 7 (190 pages) : Dernier tome, cette série s'est décidément vite terminée... C'est d'ailleurs un peu dommage, je n'aurais pas dit non à quelques tomes de plus, afin que l'histoire soit plus développée. Maintenant, nous découvrons ce que les différents personnages ont décidé de faire de leur vie. 

Alors si je devais émettre un avis sur ces mangas, il serait plutôt mitigé. J'ai trouvé très intéressant d'aborder le thème du harcèlement scolaire face au handicap, mais malheureusement tout ceci est assez vite parcouru pour se concentrer sur l'étrange relation entre Shoko et Shoya. 

J'ai trouvé que les choses allaient globalement beaucoup trop vite, et cela se ressent également dans ce dernier tome. J'ai néanmoins bien aimé la façon dont il se clôturait, avec Shoya et Shoko qui allaient revoir leurs anciens camarades. 

En conclusion, c'est une série sympathique mais je m'attendais à autre chose.

12/20