Auteur : Manu Larcenet
Illustrateur : Manu Larcenet
Genre : Bande-dessinée, drame
Éditeur : Dargaud
Collection : Blast
Pages : 208
Prix : 22 euros 90
Synopsis :
Un homme est en garde à vue et deux flics le cuisinent. En douceur, sinon il risque de se verrouiller. L’homme s’appelle Polza Mancini, il a 38 ans, il est obèse et, avant de tout quitter pour tailler la route en direction de l’île de Pâques, il était écrivain. Maintenant, il est en garde à vue parce qu’il a fait quelque chose à Carole Oudinot, quelque chose de grave. Les flics sont là pour essayer de comprendre, et Polza se raconte, tranquillement. Tout a commencé le jour où il a vu son père mourant. C’est là qu’est arrivé le premier blast… Techniquement, le blast est l’effet que provoque une explosion sur l’organisme. Son blast à lui, c’était dans la tête, et ça l’a « modifié ». Explication que les flics, plutôt portés sur la rigueur des faits, ont du mal à gober : « Rhololo ! Les conneries… » S’ensuit un huis clos fascinant, d’où l’on s’évade au gré des souvenirs de Polza.
Un homme est en garde à vue et deux flics le cuisinent. En douceur, sinon il risque de se verrouiller. L’homme s’appelle Polza Mancini, il a 38 ans, il est obèse et, avant de tout quitter pour tailler la route en direction de l’île de Pâques, il était écrivain. Maintenant, il est en garde à vue parce qu’il a fait quelque chose à Carole Oudinot, quelque chose de grave. Les flics sont là pour essayer de comprendre, et Polza se raconte, tranquillement. Tout a commencé le jour où il a vu son père mourant. C’est là qu’est arrivé le premier blast… Techniquement, le blast est l’effet que provoque une explosion sur l’organisme. Son blast à lui, c’était dans la tête, et ça l’a « modifié ». Explication que les flics, plutôt portés sur la rigueur des faits, ont du mal à gober : « Rhololo ! Les conneries… » S’ensuit un huis clos fascinant, d’où l’on s’évade au gré des souvenirs de Polza.
Mon avis :
Grasse carcasse, tome 1, 208 pages : Blast, c'est l'histoire de Polza Mancini, un homme de 38 ans en garde à vue pour avoir agressé une femme nommée Carole. L'homme est interrogé par les flics, et leur raconte son histoire, dès le début... celle-ci commence vraiment au décès de son père, qui va faire basculer sa vie. Il va devenir, par volonté, clochard après avoir quitté sa femme. Polza Mancini est un personnage qui n'attire pas la sympathie : il est lâche, paumé, et décidément très étrange. Depuis le décès de son père, où il a eu une drôle d'hallucination (qu'il appelle un Blast), il est toujours en quête de nouvelles hallucinations, même si celles-ci peinent à venir.
C'est une bande-dessinée vraiment fascinante, où l'on a envie de découvrir qui est cet homme, et ce qu'il a fait à cette femme, Carole. Nous ne l'apprenons pas dans ce premier tome (il y en a trois autres après, le dernier vient juste de sortir). Cette bande-dessinée me faisait de l’œil depuis quelques temps, sans que j'en connaisse vraiment le synopsis. Puis, je me suis lancée. Et j'ai apprécié.
Pour parler des dessins, ils sont sombres, en noir et blanc, expressifs tout en restant simples. Tout le monde n'y adhèrera pas, mais ils m'ont bien plu. Les dessins ont d'ailleurs une très grande importance quand je lis une bande-dessinée : il faut que je les trouve jolis, ou, mieux, qu'ils me touchent, qu'ils m'interpellent... c'est le cas ici. Il y a un côté très psychologique, tant au niveau des dessins que de l'histoire, qui nous amène à nous demander ce que pense cet homme, et si il est fou.
Une chose est sûre, je ne tarderai pas à lire le second tome.
L'apocalypse selon Saint Jacky, tome 2, 204 pages : J'étais impatiente de me replonger dans les aventures de Polza Mancini, de comprendre pourquoi il était ce qu'il était, comment il était devenu ainsi et, surtout, ce qu'il avait bien pu faire à cette fameuse Carole...
Les policiers qui interrogent Polza sont désormais au courant du décès de Carole, mais décident de ne pas en informer tout de suite Polza, afin que celui-ci ne se braque pas totalement en refusant de répondre à leurs questions. Polza devient, de ce fait, le suspens numéro un de ce meurtre.
On rencontrera également Saint Jacky, qui n'est pas réellement un sain... c'est un personnage que je trouvais sympathique et amusant au départ et, finalement, il en devient terrifiant.
Ce second tome est encore plus passionnant que le premier, et on sent qu'on approche du but sans pour autant avoir de réponses à nos questions.
La tête la première, tome 3, 204 pages : Encore une fois, Polza retarde le moment de passer aux aveux auprès des policiers (et auprès de nous également). Cette fois-ci, et les policiers le lui disent bien, ils s'intéressent davantage à ce qui s'est passé avec Carole.
Car décidément, il lui en est arrivé des choses, à Mancini. Dans ce tome-là, il va lui arriver quelque chose de particulièrement horrible. On se prend forcément de pitié et d'affection pour cette "grasse carcasse" qui n'a pas eu la vie facile. On s'intéresse à lui, on se pose pleins de questions.
Nous faisons aussi la connaissance de Carole et de son père (qui ne va pas très bien dans sa tête)...
L'histoire est toujours aussi dramatique, les dessins sont toujours aussi sombres...
Pourvu que les bouddhistes se trompent, tome 4, 200 pages : Dans ce quatrième et dernier tome, nous connaissons enfin le fin mot de l'histoire, du dernier Blast. Qui, je dois bien l'avouer, m'a plutôt surprise !
Polza a avoué aux policiers que ce n'était pas lui qui avait tué le père de Carole, mais Carole elle-même... Et il continue de leur conter son histoire, celle de Carole et de son père (que l'on va apprendre à haïr...)
Et cette fin... elle est tellement inattendue ! Je dois bien avouer que c'est un peu une grosse claque, même si j'avais une petite idée de ce qu'il allait advenir de Polza... Mais les révélations permettent de comprendre ce qui se passe dans la tête de Polza, et pourquoi il est devenu ce qu'il est.
Pour conclure, je dirai que c'est une saga courte mais intense, que tout le monde devrait lire. Manu Larcenet a créé une intrigue intéressante, des personnages fascinants et nous a manipulés jusqu'au bout... et j'adore.
L'apocalypse selon Saint Jacky, tome 2, 204 pages : J'étais impatiente de me replonger dans les aventures de Polza Mancini, de comprendre pourquoi il était ce qu'il était, comment il était devenu ainsi et, surtout, ce qu'il avait bien pu faire à cette fameuse Carole...
Les policiers qui interrogent Polza sont désormais au courant du décès de Carole, mais décident de ne pas en informer tout de suite Polza, afin que celui-ci ne se braque pas totalement en refusant de répondre à leurs questions. Polza devient, de ce fait, le suspens numéro un de ce meurtre.
On rencontrera également Saint Jacky, qui n'est pas réellement un sain... c'est un personnage que je trouvais sympathique et amusant au départ et, finalement, il en devient terrifiant.
Ce second tome est encore plus passionnant que le premier, et on sent qu'on approche du but sans pour autant avoir de réponses à nos questions.
La tête la première, tome 3, 204 pages : Encore une fois, Polza retarde le moment de passer aux aveux auprès des policiers (et auprès de nous également). Cette fois-ci, et les policiers le lui disent bien, ils s'intéressent davantage à ce qui s'est passé avec Carole.
Car décidément, il lui en est arrivé des choses, à Mancini. Dans ce tome-là, il va lui arriver quelque chose de particulièrement horrible. On se prend forcément de pitié et d'affection pour cette "grasse carcasse" qui n'a pas eu la vie facile. On s'intéresse à lui, on se pose pleins de questions.
Nous faisons aussi la connaissance de Carole et de son père (qui ne va pas très bien dans sa tête)...
L'histoire est toujours aussi dramatique, les dessins sont toujours aussi sombres...
Pourvu que les bouddhistes se trompent, tome 4, 200 pages : Dans ce quatrième et dernier tome, nous connaissons enfin le fin mot de l'histoire, du dernier Blast. Qui, je dois bien l'avouer, m'a plutôt surprise !
Polza a avoué aux policiers que ce n'était pas lui qui avait tué le père de Carole, mais Carole elle-même... Et il continue de leur conter son histoire, celle de Carole et de son père (que l'on va apprendre à haïr...)
Et cette fin... elle est tellement inattendue ! Je dois bien avouer que c'est un peu une grosse claque, même si j'avais une petite idée de ce qu'il allait advenir de Polza... Mais les révélations permettent de comprendre ce qui se passe dans la tête de Polza, et pourquoi il est devenu ce qu'il est.
Pour conclure, je dirai que c'est une saga courte mais intense, que tout le monde devrait lire. Manu Larcenet a créé une intrigue intéressante, des personnages fascinants et nous a manipulés jusqu'au bout... et j'adore.
Elle a l'air d'être bien :)
RépondreSupprimersa ne me tente pas
RépondreSupprimerPar contre je ne suis pas tentée ici :/
RépondreSupprimerAprès réflexion, j'avoue que tes avis me tentent bien :)
RépondreSupprimersa ne me tente pas du tout
RépondreSupprimerDécouvert ton blog via le site Babelio où je viens de m'inscrire. J'ai aussi un blog et suis passionné de B.D et de musique Indie.
RépondreSupprimerBLAST : Magnifique saga, d'une obscure beauté malade et fascinante, hypnotique même. Comme toi, je conseille à toutes et tous de la lire.
Trait vif et faussement naïf, noir & blanc très charbonneux traversé de rares et fugaces éclairs de couleurs, scénario extrêmement soigné, suspens haletant, flash back savamment construit servant magnifiquement le récit, personnages à la psychologie complexe, écriture poétique et onirique, divagations quasi métaphysiques.......Décidément, Manu Larcenet s'impose comme un auteur incontournable à l'éclectisme stupéfiant. Une seule constante dans ses œuvres ; la qualité !!!!
Encore une fois, avec ce quatrième et dernier tome, il va trôner sur les plus hautes marches de mon top B.D 2014 !!!
A +
Blast,
RépondreSupprimerC'est marrant que tu chroniques cette BD parce qu'en cours, j'ai eu à travailler sur les premières pages du premier tome. Et ça m'a donné envie de lire la suite. Mais en apprenant, grâce à ton avis, les grands traits de l'histoire, je suis beaucoup moins emballée d'un coup... Dommage !
Bises,
Laurie