mardi 14 janvier 2014

La Lettre à Helga, de Bergsveinn Birgisson

Auteur : Bergsveinn Birgisson
Genre : Contemporain
Éditeur : Zulma
Collection : Littérature
Parution : 22 août 2013
Pages : 131
Prix : 16 euros 50

Synopsis :

« Mon neveu Marteinn est venu me chercher à la maison de retraite. Je vais passer le plus clair de l’été dans une chambre avec vue plongeante sur la ferme que vous habitiez jadis, Hallgrímur et toi. » Ainsi commence la réponse – combien tardive – de Bjarni Gíslason de Kolkustadir à sa chère Helga, la seule femme qu’il aima, aussi brièvement qu’ardemment, d’un amour impossible. Et c’est tout un monde qui se ravive : entre son élevage de moutons, les pêches solitaires, et sa charge de contrôleur du fourrage, on découvre l’âpre existence qui fut la sienne tout au long d’un monologue saisissant de vigueur. Car Bjarni Gíslason de Kolkustadir est un homme simple, taillé dans la lave, pétri de poésie et d'attention émerveillée à la nature sauvage. Ce beau et puissant roman se lit d’une traite, tant on est troublé par l’étrange confession amoureuse d’un éleveur de brebis islandais, d’un homme qui s’est lui-même spolié de l’amour de sa vie.

Mon avis :

Ce livre très court n'est pas un roman à proprement parler. Comme l'indique le titre, il s'agit d'une lettre. On pourrait penser qu'en 130 pages, il s'agit de plusieurs lettres, d'un échange de lettres, mais ce n'est pas le cas, non. C'est une lettre, d'une centaine de pages, tout simplement.

Arrivé à la fin de sa vie, Bjarni écrit une lettre à Helga, la femme qu'il a aimée lorsqu'il était encore jeune adulte. Il lui décrit son amour pour elle, son désir, ses regrets, son amour de la nature et de la campagne... Son amour avec Helga ne s'est jamais concrétisé, puisqu'ils étaient tous deux déjà mariés, et qu'ils n'auraient pas eu d'autre solution que de "fuir" en ville. Bjarn, ce paysan amoureux de la campagne, est donc resté toute sa vie marié avec Unnur, sa femme décédée peu avant l'écriture de la lettre, tout en vivant juste à côté de celle qu'il aimait réellement, Helga.

Cette lettre a parfois des accents très poétiques, d'autres fois des termes plus crus. Il utilise des mots qui révèlent son profond amour non seulement pour cette femme, mais aussi pour ses terres, ses racines, l'Islande... Il se dévoile totalement dans cette lettre, cet homme qui n'a pas su choisir...

Comme je le disais, c'est un livre très beau, très poétique. Ce n'est cependant pas une lecture qui m'a marquée particulièrement, et je me suis malheureusement ennuyée à certains passages. J'en garde un assez bon souvenir néanmoins. 

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