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mercredi 22 août 2018

Le Silence de la mer, et autres nouvelles, de Vercors


Auteur·trice·s : Vercors
Éditeur·trice : Audiolib
Pages / durée : 192 pages / 274 minutes
Date de parution : 2011
Genre·s : Nouvelles, classique

Synopsis : Hiver 1940, la France est défaite. En province, dans une ancienne demeure, un vieil homme et sa nièce voient une partie de leur habitat réquisitionnée pour héberger un officier allemand. Lors des veillées, dans la grande cuisine, seule pièce chauffée, au coin de l’âtre, l’officier leur rend visite et essaye d’établir un contact. Enfermés dans leur mutisme, les deux hôtes écoutent sans mot dire. De long monologues sur l’amour des peuples, la coopération, l’admiration de la culture française émanent de cet homme fin et cultivé, musicien de profession. Il croit à l’avenir d’une Europe unifiée où chacun respecte l’autre et y apporte son particularisme. Il croit en la pluralité des cultures et des idées. En face de lui, seul le silence lui répond.

Mon avis : Une amie m'avait parlé de ce livre, très enthousiaste, et j'ai voulu me laisser tenter. J'ai découvert un recueil de plusieurs nouvelles qui parle de la guerre, et celle qui va plus me marquer sera celle d'un oncle et sa nièce dont la maison est réquisitionnée pour héberger un soldat allemand pendant la Seconde Guerre Mondiale. Les deux personnages ne veulent pas lui adresser la parole mais, jour après jour, l'ennemi va se confier sur sa vie et son désir de voir cette guerre se terminer...

Une vision de la guerre que nous voyons rarement, et que j'ai trouvée intéressante et relativement bien traitée. Néanmoins, je n'ai pas été happée par cette lecture, que j'ai parfois poursuivie difficilement... C'est peut-être à cause du format audio qui m'a moins convenu cette fois, ou simplement parce que j'en attendais trop. 

Je suis rarement très enthousiaste avec les recueils de nouvelles, qui me plaisent moins que les romans, en général. Vercors n'y a pas échappé, mais je reconnais sans peine son talent... qui n'a juste pas su me toucher, ou peu. 

Une lecture intéressante, mais qui ne va pas me marquer. 

12/20

jeudi 2 novembre 2017

Médée, de Jean Anouilh


Auteur.trice.s : Jean Anouilh
Éditeur.trice : La table ronde
Collection : La petite vermillon
Pages : 91
Date de parution : 1997
Genre.s : Théâtre, classique

Synopsis : Médée, terrible Médée ! Femme révoltée qui trahit son père, tua son frère pour l'amour de Jason et la conquête de la toison d'or. Dix ans après, Jason se déprend de Médée et s'apprête à épouser la fille de Créon, roi de Corinthe. Refusant la fuite et le " bonheur, le pauvre bonheur ", Médée va continuer à semer le feu ...
" Je t'ai aimée, Médée. J'ai aimé notre vie forcenée. J'ai aimé le crime et l'aventure avec toi. Et nos étreintes, nos sales luttes de chiffonniers, et cette entente de complices que nous retrouvions le soir, sur la paillasse, dans un coin de notre roulotte, après nos coups. J'ai aimé ton monde noir, ton audace, ta révolte, ta connivence avec l'horreur et la mort, ta rage de tout détruire. J'ai cru avec toi qu'il fallait toujours prendre et se battre et que tout était permis."

Mon avis : Je n'aurais peut-être jamais découvert cette pièce si le mythe n'avait pas été le sujet principal du nouveau roman de David Vann, L'obscure clarté de l'air. Je tenais absolument à découvrir une autre version avant de lire ce dernier, et je me suis penchée vers celle de Jean Anouilh suite aux conseils d'une amie. 

Médée, c'est l'histoire de cette femme qui aime Jason au point de faire du mal, de trahir son propre père et de tuer son frère pour lui. Mais, dix ans après, Jason va épouser la fille du roi de Corinthe, Créon. Médée, folle de rage, va semer la destruction autour d'elle... 

C'est la première fois que je lis une pièce de théâtre, et c'est assez perturbant, mais ça reste plaisant. J'ai découvert le style de Jean Anouilh à travers la réécriture de ce texte, j'ai fait la connaissance de Médée, trop passionnée et trop entière pour ne pas s'auto-détruire. Cette héroïne est un personnage fascinant, que j'ai hâte de retrouver dans le livre de David Vann, que je lirais prochainement. 

Je dois avouer que ça m'a donné envie de lire plus de théâtre, plus de classiques... J'ai tendance à ne pas me tourner vers ces genres qui sont pourtant très intéressants, cette lecture me l'aura prouvée. 

14/20

vendredi 29 septembre 2017

Walden, d'Henry David Thoreau


Auteur.trice.s : Henry David Thoreau
Traducteur.trice.s : Jacques Mailhos
Éditeur.trice : Gallmeister
Collection : Totem
Pages : 389
Date de parution : 30 mars 2017
Genre.s : Philosophie, classique

Synopsis : En 1845, Henry David Thoreau part vivre dans une cabane construite de ses propres mains, au bord de l'étang de Walden, dans le Massachusetts. Là, au fond des bois, il mène pendant deux ans une vie frugale et autarcique, qui lui laisse tout le loisir de méditer sur le sens de l'existence, la société et le rapport des êtres humains à la Nature. Une réflexion sereine qui montre qu'il faut s'abstraire du monde et de ses désirs pour devenir réellement soi-même.
Walden est un monument de l'histoire littéraire américaine à l'immense postérité.

Mon avis : J'étais impatiente de découvrir ce livre, puisqu'il était cité dans le livre Douze ans, sept mois et onze jours de Lorris Murail que j'avais bien aimé. J'étais donc ravie de pouvoir découvrir ce classique de la littérature. 

Nous allons suivre les pensées d'Henry David Thoreau sur son expérience réalisée en 1845, où il est parti vivre deux ans, seul, dans une cabane (qu'il a lui-même construite) au bord de l'étang de Walden dans le Massachusetts. Il nous livre ses réflexions sur la société, la consommation, le rapport que nous entretenons avec la nature... 

J'ai trouvé que le premier chapitre, "L'économie", traînait en longueur, mais j'ai passé outre et j'ai poursuivi ma lecture. S'il y a bien une chose qu'il faut savoir, c'est que ce livre ne contient pas vraiment d'action. C'est un livre de réflexion, assez philosophique, qui a l'avantage de nous faire réfléchir, sans pour autant orienter notre façon de penser. 

Je n'étais pas toujours d'accord avec l'auteur, notamment lorsqu'il parle des livres. Je l'ai trouvé très élitiste, presque méprisant, et c'est vraiment le genre de discours auquel je n'adhère pas. Malgré cela, c'est une pensée intéressante qu'il y a derrière, sur notre façon de lire. 

Certains passages étaient vraiment ardus et ne me parlaient pas plus que ça. Je n'ai en effet jamais eu de cours de philo de ma vie, et c'était un léger bémol. Il faut aussi prendre en compte que le livre a été écrit dans les années 1850. Malgré tout, il reste accessible : il faut juste un peu s'accrocher. 

C'est un livre qui me laisse mi-figue, mi-raisin. D'un côté, j'ai trouvé que certains moments étaient passionnants, qu'Henry David Thoreau était un personnage intéressant avec de chouettes réflexions... et d'un autre, j'étais parfois en désaccord complet avec lui, et je me suis un peu ennuyée à certains moments.

Je pense que c'est tout de même un classique qu'il ne faut pas hésiter à découvrir si cela vous fait envie !

14/20