Auteur·trice·s : Jonathan Destin
Éditeur·trice : XO
Collection : Document
Pages : 199
Date de parution : 2013
Genre·s : Témoignage
Synopsis : En France, 14% des enfants ne se sentent pas en sécurité au collège. 10%
sont victimes de harcèlement. Certains finissent par en mourir.
Jonathan est encore à l'école primaire lorsque les brimades, les insultes, les coups commencent. On se moque de lui, de son physique, de son nom de famille. Puis on le menace, on lui demande de l'argent, on lui dit qu'on va tuer ses parents. La peur et la honte l'empêchent de parler. Les adultes ne voient rien ou lui assènent que c est un jeu. Jonathan est seul face à ses bourreaux.
Le calvaire qu'il a enduré, jusqu'à s'immoler par le feu parce que la mort lui semblait être la seule solution, d'autres enfants le vivent tous les jours. Ils n'osent pas parler, sont en butte au déni des adultes et perdent tout espoir.
Jonathan a été brûlé à 72%. Il a passé trois mois dans un coma artificiel, a subi dix-sept opérations et continue de souffrir de douleurs incessantes.
Pour lui, aujourd'hui, la reconstruction passe par le partage de son histoire, afin que les enfants victimes
Jonathan est encore à l'école primaire lorsque les brimades, les insultes, les coups commencent. On se moque de lui, de son physique, de son nom de famille. Puis on le menace, on lui demande de l'argent, on lui dit qu'on va tuer ses parents. La peur et la honte l'empêchent de parler. Les adultes ne voient rien ou lui assènent que c est un jeu. Jonathan est seul face à ses bourreaux.
Le calvaire qu'il a enduré, jusqu'à s'immoler par le feu parce que la mort lui semblait être la seule solution, d'autres enfants le vivent tous les jours. Ils n'osent pas parler, sont en butte au déni des adultes et perdent tout espoir.
Jonathan a été brûlé à 72%. Il a passé trois mois dans un coma artificiel, a subi dix-sept opérations et continue de souffrir de douleurs incessantes.
Pour lui, aujourd'hui, la reconstruction passe par le partage de son histoire, afin que les enfants victimes
Mon avis : L'histoire de Jonathan, je la connaissais par le biais des médias, notamment celui de la télévision, puisque j'avais déjà eu l'occasion de le voir raconter ce qui lui était arrivé dans plusieurs émissions.
Harcelé depuis l'école primaire, Jonathan a tenté de s'immoler par le feu à l'âge de seize ans parce que ça lui paraissait être la seule solution face au racket et aux brimades qu'il vivait. Brûlé à 72%, il a dû subir de nombreuses opérations et des douleurs insupportables.
Ce livre a été écrit afin de mettre en garde les parents, les profs et adolescent·e·s face au harcèlement scolaire. Étant déjà sensibilisée sur le sujet, je n'en avais pas forcément "besoin" mais je voulais en apprendre plus sur ce jeune homme qui a voulu mourir à cause de ce qu'on lui faisait.
En terme d'écriture, ne vous attendez pas à quelque chose de très élitiste : elle reste simple, accessible à tous·tes et c'est tant mieux. J'ai trouvé dommage que le terme le plus employé soit le suivant : "traiter" (souvent mis entre guillemets, d'ailleurs), pour dire qu'il se "faisait traiter de...". J'avais l'impression qu'il minimisait la gravité des actes (même si ce n'est probablement pas le cas), et il me semblait plus pertinent de parler directement de "brimades" et de "harcèlement", afin que les mots soient à la hauteur de ce qui était fait.
Mais je ne veux pas juger le ressenti de Jonathan, qui a su se confier dans cet ouvrage afin de mettre en garde et d'alerter sur les dangers du harcèlement à l'école. Je trouvais ses propos justes, bien que je n'étais pas toujours d'accord (notamment sur la question de l'uniforme, qui, selon moi, ne réglerait pas le problème des moqueries dues aux classes sociales). Il a fait preuve d'un courage incroyable vis-à-vis de toutes les souffrances endurées.
Ce que j'ai trouvé intéressant, c'est d'avoir le point de vue de différentes personnes, principalement celui de sa mère, qui s'incrimine d'ailleurs dans ce qui est arrivé à son fils, alors qu'elle n'est en rien responsable de ce que les élèves ont pu lui faire : les coupables, c'est les personnes qui le rackettaient et qui le harcelaient. Les parents ont parfois tendance à s'en vouloir, à tort.
Un témoignage fort et touchant sur l'histoire de Jonathan Destin, qui a été condamné à se tuer et qui s'en est sorti. Le harcèlement scolaire peut avoir de graves conséquences, et des ouvrages (ou autres supports) comme celui-ci pour faire de la prévention me semblent indispensables.
15/20
Chronique très intéressant car étayée sans en dire trop. J'ai juste une question : qu'entends-tu par "condamné à se tuer" ? C'est une formulation qui peut questionner tes lecteur-rice-s.
RépondreSupprimerC'est une formulation employée par Jonathan Destin, qui estime que ses bourreaux ne lui ont pas laissé le choix. Il se sentait acculé, face au mur, sans aucune possibilité de s'en sortir autrement qu'en se tuant... C'est à cause de ces harceleurs qu'il a voulu mourir.
SupprimerD'accord, je te remercie pour ces précisions !
SupprimerMerci pour cette chronique ^^ C'est un livre que je veux lire parce que je connais malheureusement ce sujet et je voulais lire son témoignage qui doit être dur...
RépondreSupprimerJe suis navrée que tu connaisses ce sujet...
SupprimerEn effet, le témoignage est dur, mais peut-être pourrait-il t'aider ?