mercredi 2 novembre 2016

L'oiseau bleu, de Takashi Murakami

Auteur·e·s : Takashi Murakami
Illustrateur·trice·s : Takashi Murakami
Scénariste·s : Takashi Murakami
Traducteur·trice·s : Thibaud Desbief
Éditeur·trice : Ki-oon
Collection : Laltitudes 
Pages : 213
Date de parution : 2015
Genre : Manga, seinen

Synopsis : Yuki Higashimoto est la plus heureuse des femmes : un mari aimant, Naoki, ainsi qu'un adorable garçon de cinq ans, Shu, la comblent de bonheur. Mais la sortie de route de la voiture qui les ramène d'un innocent pique-nique va sonner de manière cruelle et irrémédiable la fin de cette existence paisible... Le petit Shu ne survit pas à la violence du choc, et Naoki est plongé dans un coma végétatif. Pour Yuki, un long combat commence : comment reconstruire sa vie et préserver un lien avec un mari qui est présent sans l'être ? 

Dans ce manga post 11 mars 2011, l'auteur du remarqué Chien gardien d'étoiles évoque la difficulté de surmonter la perte d'un être cher. Famille, enfance, vieillesse, oubli... la plume poétique de Takashi Murakami parcourt délicatement le cycle de la vie et fait mouche en nous transmettant un formidable message d'espoir.


Mon avis : J'ai choisi un peu par hasard ce manga à la médiathèque, sans trop regarder de quoi il en retournait. Eh bien, je peux dire que je le suis, retournée...! Je ne m'attendais pas à être si touchée et bouleversée par cette histoire. 

En même temps, c'est l'auteur de Le Chien gardien d'étoiles, un livre qui m'avait énormément plu également. Cette fois, l'auteur a écrit après la triple catastrophe du 11 mars 2011 au Japon, bien que le livre n'ait rien à voir avec ça, au final. 

Nous allons suivre une jeune femme, Yuki, qui va vivre une véritable tragédie : lors d'un accident de voiture, son petit garçon de cinq ans, Shu, va mourir, tandis que Naoki, son mari, est plongé dans un état végétatif. Elle se retrouve alors complètement seule, mais ne perd pas espoir et continue à s'occuper de son mari. 

Dans une seconde histoire, en lien avec la première, nous allons suivre Hideo, qui n'est autre que le père de Naoki et le grand-père de Shu. Cet homme se souvient de ce qui s'est passé quelques années auparavant, alors qu'il travaillait à la fonderie et nous conte ce drame. Mais Hideo oublie de plus en plus de choses, et son état ne va pas s'améliorer après ce que va vivre sa famille. 

J'ai beaucoup aimé l'idée de suivre l'histoire sous deux points de vue. Elles se complètent, s'imbriquent l'une et l'autre, tout en étant complètement différentes (au point qu'on puisse les lire indépendamment, mais ce serait dommage). Les deux récits parlent de mort, de deuil, de coma végétatif, de maladie d’Alzheimer, de l'amour qui unit les personnes... Les illustrations peuvent laisser penser que le ton sera léger, mais il n'en est rien. Ces jolis dessins en sont d'autant plus poignants.

C'était très touchant, et j'ai beaucoup pleuré. J'ai ressenti un tas d'émotions durant ma lecture, et le moins qu'on puisse dire c'est que L'oiseau bleu ne m'a pas laissée indifférente. Ce livre est tout simplement magnifiquement bien écrit. 

18/20

1 commentaire:

  1. bonjour Anais
    ta chronique m'a saisi !!
    j'aime beaucoup junichiro Taniguchi à part çà les mangs je ne connais pas vraiment ^pour le coup tu m'as donné une piste , je verrais si je suis autant touchée que tu l'as été merci je te tiens au courant si je le trouve à la biblio et te dirais s'il a eu le m^me impact que sur toi
    un bisou elo melo

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