Kaleb, de Myra Eljundir

Myra Eljundir

Jeunes adultes, fantastique

Robert Laffont, collection R

1202 pages

Synopsis : C’est si bon d’être mauvais…

SAISON 1.
À 19 ans, Kaleb Helgusson se découvre empathe : il se connecte à vos émotions pour vous manipuler. Il vous connaît mieux que vous-mêmes. Et cela le rend irrésistible. Terriblement dangereux. Parce qu’on ne peut s’empêcher de l’aimer. À la folie. À la mort.
Sachez que ce qu’il vous fera, il n’en sera pas désolé. Ce don qu’il tient d’une lignée islandaise millénaire le grise. Même traqué comme une bête, il en veut toujours plus. Jusqu’au jour ou sa propre puissance le dépasse et ou tout bascule… Mais que peut-on contre le volcan qui vient de se réveiller?

Mon avis :

Tome 1 (442 pages) : J'ai entendu énormément parler de ce livre, si bien que lorsque je suis allée au salon du livre Saint-Maur en Poche en 2014, je me suis dit que j'allais m'acheter le premier tome. Le samedi, au salon, l'identité de cette auteure a été dévoilée : il s'agissait d'Ingrid Desjours, une française qui n'avait écrit jusqu'alors que des thrillers. À ce moment-là, je n'avais lu qu'un seul de ces livres, Sa vie dans les yeux d'une poupée, mais ça avait été un énorme coup de cœur, au point qu'il s'est classé parmi mes livres préférés. J'ai donc acheté les trois tomes de Kaleb les yeux fermés, en faisant une confiance aveugle (et j'ai dédicacé les trois, et sachez que Myra Eljundir dédicace à l'envers, c'est impressionnant !) 

Je dois dire que le résumé était prometteur, tout comme la phrase "C'est si bon d'être mauvais", qui me donnait envie de me précipiter pour le lire. J'ai bien aimé ce livre, mais j'étais loin d'imaginer ça en commençant la lecture. 

Tout d'abord parce que je trouvais que le résumé en faisait un petit peu trop. Kaleb, à mes yeux, n'est pas si mauvais que ça. Ce jeune homme de 19 ans découvre du jour au lendemain qu'il dispose du pouvoir d'empathie et qu'une organisation est à ses trousses depuis des années. Oui, il manipule les émotions des gens et arrive à modifier leur perception des choses, mais il n'est pas profondément mauvais. Il ressent de la pitié et de la compassion, et se culpabilise à plusieurs reprises, il réfléchit sur ses actes. Dès le début, je n'ai pas trop accroché avec le personnage de Kaleb, que je trouvais bien trop sûr de lui. Il m'était assez antipathique. 

Globalement, je n'ai pas trouvé les personnages très intéressants, parce qu'ils n'étaient pas assez approfondis et un peu trop caricaturaux. Je suis certaine que cela va changer par la suite, j'ai confiance en l'auteure pour ça. Mais c'est un point qui m'a dérangée, puisqu'il n'y a pas eu d'atomes crochus avec les différents personnages. 

Ensuite, j'avais placé la barre très haut. Sous son vrai nom, Myra Eljundir écrit d'une manière totalement différente. Là, on voyait que c'était destiné à un public adolescent. J'ai pourtant accroché avec son écriture dans tous ces autres livres, mais là, non. Je ne saurais pas dire pourquoi, mais l'écriture est moins travaillée selon moi, peut-être un peu trop jeunesse. J'ai aussi deviné certains évènements, alors qu'elle a toujours su me surprendre, d'habitude. 

En conclusion, ce n'était pas une grande réussite, ce premier tome, mais ce n'est pas une catastrophe non plus. J'ai bien aimé, il y a des choses intéressantes et l'histoire est originale, mais je ressens une pointe de déception malgré tout.

Tome 2 (319 pages) : J'ai dévoré ce second tome en à peine plus d'une journée, captivée par le récit. J'avais été assez déçue par le premier tome, et je dois dire que celui-ci m'a bien plus convaincue. Déjà, j'ai aimé les nouveaux personnages rencontrés. Nous n'apprenons pas grand chose sur eux (du moins, pour le moment) mais la rencontre avec les EDV (Enfants du Volcan) était intéressante. Quant aux autres personnages, ils sont plus intéressants. Abigail est assez fascinante, car il est difficile de déceler ce qu'elle compte faire. Je ne sais pas si j'apprécie ce personnage ou non. D'ailleurs, je ne sais plus où est-ce qu'on va nous amener, tellement certains évènements sont imprévisibles !

Nous retrouvons Kaleb en Irlande puis en Islande, où il est décidé à venger son père et à découvrir ces origines. Cette fois encore, le livre démarre sur les chapeaux de roues. Pas le temps de s'ennuyer, c'est action sur action ! J'irais même jusqu'à dire que, parfois, les choses vont trop vite... Mon esprit était très souvent embrouillé et j'avais un peu de mal à m'y repérer. Ce second tome est moins centré sur Kaleb, qui est un peu plus en retrait.

Myra Eljundir nous mène en bateau, car on ne sait plus qui est le gentil et qui est le méchant dans l'histoire. Cela donne un autre aperçu de l'histoire, et c'est très intéressant. Je suis curieuse de lire la suite.

Tome 3 (445 pages) : Et voilà, j'ai terminé en huit jours seulement la trilogie Kaleb de Myra Eljundir, et je dois dire que, globalement, j'ai bien aimé cette histoire. Au début, j'ai eu du mal à accrocher, je n'aimais pas le personnage de Kaleb et je trouvais que certaines choses étaient trop prévisibles. Mais le second tome m'a plus convaincue (c'est d'ailleurs celui que j'ai préféré) et le troisième également. Nous suivons toujours Kaleb, qui fait connaissance avec la personne en possession du Livre du Volcan. En parallèle à cela, nous allons lire avec Kaleb le Livre du Volcan... et faire la connaissance de différents personnages du passé, Wothan, Hermeda, Järell, Loki, etc.

Ces passages-là étaient très intéressants mais un peu trop nombreux à mon goût, si bien que je n'ai pas pu me plonger réellement dans l'histoire. Néanmoins, ces histoires étaient importantes et permettaient de comprendre bien des choses. J'ai adoré découvrir la vie, souvent triste, de tous ces nouveaux personnages. L'histoire était plus complexe que je le pensais en commençant la trilogie, et j'ai découvert un univers beaucoup plus approfondi, ce qui a été une bonne surprise.

C'est un univers très particulier que j'ai découvert dans ce livre, et le style de Myra Eljundir est différent de celui que j'ai pu découvrir dans ces thrillers sous son vrai nom, Ingrid Desjours. J'ai nettement une préférence pour ces thrillers, mais l'auteure a su me surprendre ici également !