mardi 3 novembre 2015

Et quelques fois j'ai comme une grande idée, de Ken Kesey


Ken Kesey
Contemporain
Monsieur Toussaint Louverture
894 pages
21 octobre 2015

Synopsis : Alors que la grève installée à Wakonda étrangle cette petite ville forestière de l’Oregon, un clan de bûcherons, les Stampers, bravent l’autorité du syndicat, la vindicte populaire et la violence d’une nature à la beauté sans limite. Mené par Henry, le patriarche incontrôlable, et son fils, l’indestructible Hank, les Stampers serrent les rang… Mais c’est sans compter sur le retour, après des années d’absence, de Lee, le cadet introverti et toujours plongé dans les livres, dont le seul dessein est d’assouvir une vengeance. Au-delà des rivalités et des amitiés, de la haine et de l’amour, Ken Elton Kesey (1935-2001), auteur légendaire de Vol au-dessus d’un nid de coucou, réussit à bâtir un roman époustouflant qui nous entraîne aux fondements des relations humaines. C’est Faulkner. C’est Dos Passos. C’est Truman Capote et Tom Wolfe. C’est un chef-d’œuvre.

Mon avis : Lorsque j'ai vu que j'avais gagné ce livre sur la Masse Critique Babelio, j'étais ravie car j'avais envie de le lire depuis un moment. Ken Kesey est l'auteur du célèbre Vol au-dessus d'un nid de coucou, que je n'ai jamais lu et que je connais seulement de nom, du coup. J'ai donc découvert l'auteur avec ce roman. 

Et quelques fois j'ai comme une grande idée raconte l'histoire d'un combat entre deux frères que tout oppose. Hank Stampers est l'aîné, le costaud, qui fait face aux bûcherons, et Leland, appelé Lee, qui débarque après des années d'absence, est plutôt un intellectuel. Lee est animé d'un secret et d'une rancœur, et il est là pour se venger... De son côté, Hank va devoir demander de l'aide à toute sa famille pour faire face à la grève. 

Je ne m'attendais pas à une telle brique, et j'ai eu besoin d'une bonne centaine de pages pour entrer dans le livre et m'habituer au style de l'auteur. En effet, le livre comporte peu de paragraphes et de chapitres, et nous passons d'un personnage à l'autre, d'un moment à l'autre. Si bien que, parfois, j'étais assez perdue dans ma lecture. Lorsque j'ai compris le système d'écriture et de narration, c'est devenu une lecture beaucoup plus sympathique et agréable. Ken Kesey a tissé toute une histoire, et il faut prendre le temps d'en saisir l'ampleur, et de se familiariser avec son style et aux personnages. Hormis cette lutte dans la fratrie Stampers, il y a aussi la lutte entre les Stampers et le syndicat de Wakonda. Autant dire qu'il se passe beaucoup de choses et qu'il faut réussir à suivre. 

J'ai beaucoup aimé le travail d'édition de Monsieur Toussaint Louverture, la couverture à rabat (celle que vous voyez ci-dessus) est vraiment belle, et la couverture qui se situe dessous également. La maison d'édition a décidé d'éditer cette œuvre en "semi-poche" pour la modique somme de 14€50, ce qui vaut largement le coup, étant donné la beauté de l'ouvrage, son épaisseur, et son contenu. 

C'est un bon livre, très dense, auquel il faut s'accrocher au début mais qui vaut le détour. Je suis ravie de l'avoir découvert et je remercie Babelio et la maison d'édition Monsieur Toussaint Louverture pour m'avoir permis de lire ce livre.

3 commentaires:

  1. Il y a beaucoup de souffle et une vraie fureur dans ce roman où alternent réalisme et flamboyance, et où se croisent nature indomptable, rivalités et amitiés, haine et amour, désir et jalousie, théorie anarchiste individualiste et critique de la montée du capitalisme aux Etats-Unis au début des sixties…
    Un formidable roman !

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  2. J'ai l'ancienne version mais cette nouvelle me fait de l'oeil elle est si belle et j'ai adoré le livre :)

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  3. Je ne connaissais pas du tout mais pourquoi pas tiens :)

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