lundi 24 août 2015

L'homme qui rit, de Victor Hugo


Victor Hugo
Classique
Le Cercle du Bibliophile 
683 pages
1963 pages

Synopsis : L'Angleterre a connu, cent quarante ans avant la France, une révolution, un parlement régicide, une république et une restauration fertile en règlements de comptes. Victor Hugo a choisi ce dernier épisode pour brosser un tableau épique de l'aristocratie anglaise à travers la destinée extraordinaire de Gwynplaine, l'Homme qui Rit. A la fois roman d'aventures, exposé historique et social, drame injouable et poème visionnaire, ce roman est le plus fou de tous les romans de Hugo. C'est aussi le plus riche de toutes les obsessions de son auteur. On a cru pouvoir, à son propos, citer Freud et le surréalisme.

Le bateau pris dans la tempête, la vision du pendu servant de vigie, la cabane-théâtre des saltimbanques, les tirades philosophiques d'Ursus, les machinations du traître Barkilphedro, la chirurgie monstrueuse d'Hard-quanonne, le portrait de la princesse perverse, l'or des palais et le scandale à la chambre des lords sont, plus que des morceaux de bravoure, des morceaux d'anthologie.

Mon avis : Il y avait bien longtemps que je n'avais pas lu un livre de Victor Hugo, et j'ai été intriguée par celui-ci après ma lecture du livre Le Dahlia Noir, de James Ellroy, puisqu'il est cité. Le lendemain, je commençais (enfin) L'homme qui rit... Et quel livre !

Bien sûr, c'est une lecture plus complexe, plus longue, plus ardue que ce que je peux lire d'ordinaire, mais je dois dire que ça fait du bien, même si les longues descriptions m'ennuyait parfois un peu, je dois l'admettre. Mais ça en valait la peine. 

C'est l'histoire d'un enfant, Gwynplaine, qui a été abandonné un soir d'hiver. Il trouve une petite fille, qui est encore un bébé, dans la neige, allongée sur sa mère décédée. La petite va être sauvée par le petit garçon, et ils vont vivre chez Ursus, un homme assez philosophe, qui vit avec Homo, son loup. 

Nous retrouvons ensuite Gwynplaine, âgé de vingt-cinq ans, qui est appelé "L'homme qui rit" parce que sa figure provoque instantanément le rire d'autrui, et qu'il donne lui-même l'impression, en toute circonstance, de rire. En effet, il a été défiguré, alors qu'il était encore trop jeune pour s'en souvenir. Son "sourire" s'allonge jusqu'à ses oreilles, et il a été mutilé. 

Au 17ème siècle, certains enfants étaient vendus, et parfois même défigurés dans l'unique but d'amuser la galerie. Gwynplaine était un enfant, destiné à devenir, bien malgré lui, un bouffon. Seule une personne va au-delà de sa laideur, et ne semble pas voir son visage. En effet, elle ne le voit pas... Déa, la petite fille qu'il avait sauvée, est devenu aveugle le soir où il l'a trouvée dans la neige. 

Lui laid, elle aveugle, ils se sont trouvés, et s'aiment profondément. Mais l'homme qui rit va être confronté à un choix... 

C'est une histoire que je ne regrette pas d'avoir lue, bien qu'elle fut parfois laborieuse, j'ai toutefois trouvé qu'il y avait moins de descriptions que dans Les Misérables ou Notre-Dame de Paris (ou alors, je me suis habituée à l'écriture de Victor Hugo, et je peine moins à parcourir les descriptions qu'il peut faire). C'est une belle histoire d'amour, qui se base sur un fond historique. En effet, je ne connaissais pas les comprachicos (les "vendeurs d'enfants") et j'étais ravie d'apprendre quelque chose grâce à ce livre. Comme souvent, Victor Hugo nous dépeint la misère et la pauvreté, et je me suis attachée aux personnages. J'ai trouvé l'histoire d'amour entre Gwynplaine et Déa très belle. Elle est douce, platonique, sincère. 

J'ai aimé que mon cerveau soit obligé de se concentrer sur cette lecture, la réflexion qui en découle, la beauté de l'histoire d'amour, la découverte de faits historiques... C'est une très belle découverte.

3 commentaires:

  1. Tu m'intrigues avec ce classique :)

    RépondreSupprimer
  2. Ce livre a l'air extraordinaire ! Je meurs d'envie de découvrir cet auteur, mais j'avoue avoir peur de ne pas "être à la hauteur" pour cerner et comprendre sa plume.

    RépondreSupprimer
  3. Merci pour ta réponse. C'est juste que s'attaquer à un tel monument de la littérature m'effraie un peu, j'ai en fait peur de ne pas saisir l'importance de chaque mot, des choses qu'il veut transmettre, etc. Mais merci pour la proposition, je commencerai par "Le dernier jour d'un condamné" :)

    RépondreSupprimer