mercredi 12 septembre 2018

Les Quatre de Baker Street, de J.B. Djian, Olivier Legrand et David Etien


Illustrateur·trice·s : David Etien
Scénariste·s : J.B. Djian et Olivier Legrand
Coloriste·s : David Etien
Éditeur·trice : Glénat / Vents d'Ouest
Genre·s : Bande-dessinée, jeunesse

Synopsis : Trois détectives en herbe pour une enquête digne du maître de Baker Street !
Billy, Charlie et Black Tom sont inséparables. Et pour cause : impossible de survivre seul dans l'East End londonien, peuplé de faux mendiants, de vrais ruffians et de franches canailles ! Heureusement, les trois amis peuvent compter sur la protection d'un certain Sherlock Holmes, pour lequel ils font parfois office d'espions des rues... Mais lorsque la fiancée de Black Tom est kidnappée sous leurs yeux, nos héros vont devoir mettre au plus vite à profit les leçons de leur mentor pour la retrouver saine et sauve... en s'adjoignant les services d'un quatrième larron pour le moins inattendu. Place aux Quatre de Baker Street, la plus jeune équipe de détectives de l'époque victorienne !

Mon avis :

L'affaire du rideau bleu, tome 1 (56 pages) : J'ai entendu parler de cette bande-dessinée pendant très longtemps avant de céder à la curiosité et de la lire... Nous sommes à Londres, à l'époque victorienne, et nous allons suivre trois jeunes enfants qui vivent à la rue et sont inséparables : Black Tom, Charlie et Billy, qui rendent parfois des services de renseignement auprès de Sherlock Holmes. Aussi, lorsque la petite amie de Black Tom est kidnappée en pleine rue, les trois détectives en herbe vont se lancer à sa recherche... 

Je ne savais pas du tout de quoi il en retournait avant de me lire ce résumé, et je dois dire que j'ai été attirée par ce synopsis. L'histoire se situe à une époque que je trouve attrayante mais que je connais au final très peu, et c'est pour moi l'occasion de découvrir Londres à la fin du 19ème siècle. 

L'histoire démarre sur les chapeaux de roues, si bien que je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer, tout est passé à une telle vitesse que j'ai terminé la bande-dessinée sans même m'en apercevoir... Malheureusement, cela a laissé très peu le temps de connaître les différents personnages. Il y a quelques éléments de leur personnalité qui sont distillés, cependant. 

Au niveau des illustrations, réalisées par David Etien, les couleurs sont plutôt sombres en règle générale et le dessin est plutôt réaliste, avec une alternance de tons que j'ai trouvée intéressante. Quant au scénario imaginé par J.B. Djian et Olivier Legrand, c'était plutôt chouette, pour un premier tome, ça m'a donné envie de lire la suite. 

14/20

Le dossier Raboukine, tome 2 (56 pages) : Ce second tome est plus complexe que le précédent, avec une histoire mêlant les tsars russes, les réfugié·e·s communistes, et un meurtre de prostituée dont un homme est accusé. Sa compagnie, Katia Ivanovna, va devoir demander de l'aide au trio : Black Tom, Charlie et Billy, faute de trouver Sherlock Holmes. 

Cette intrigue est plutôt politisée, puisqu'on y parle des idées révolutionnaires russes qui séduisent le milieu ouvrier, du sort des immigré·e·s dans l'Angleterre à la fin du 19ème siècle, et il y a même une petite touche féministe avec quelque chose que Katia va dire à Charlie... C'est d'ailleurs dommage que leur relation ne soit pas plus développée, parce que ça me semblait intéressant. 

Grâce au message politique, j'ai plus apprécié ce volume, que j'ai trouvé intéressant et prenant. Bien que les auteurs utilisent parfois des grosses ficelles et que les trois gamins s'en sortent un peu trop facilement, c'est une chouette histoire que je vais me faire un plaisir de continuer à suivre !

15/20

Le rossignol de Stepney, tome 3 (56 pages) : Peut-être que j'ai enchaîné trop rapidement suite à ma lecture du troisième volume, mais j'ai eu un peu de peine à entrer dans cette intrigue, qui était pourtant sympathique. 

C'est l'hiver à Londres, en 1891 et nos trois héro·ïne·s ont pour mission de surveiller un jeune lord, Neville Asprey, épris d'une jeune femme, Grace Corbett, chanteuse de cabaret dont il ne devrait pas être amoureux au vu de la classe sociale de cette dernière... mais, bientôt, cette mission banale va mener Charlie, Billy et Black Tom face à des truands. 

Dans cet ouvrage, nous allons voir l'apparition d'un nouveau protagoniste : Bloody Percy, qui va sans doute donner du fil à retordre aux apprenti·e·s Sherlock... Et d'ailleurs, nous voyons ce personnage pour la première fois dans la série, puisqu'il va assister un peu plus les enfants, tout comme Watson. 

C'était chouette d'en apprendre un peu plus sur la vie de Charlie - et ce qui se passe pour sa mère - et l'histoire était bien rythmée, me donnant envie de poursuivre ma lecture de cette saga.

15/20

Les orphelins de Londres, tome 4 (56 pages) : Intriguée par ce titre, je me suis plongée dans ce volume sans savoir de quoi il en retournait... et j'ai rapidement compris puisque, dès la première ligne, nous apprenons la mort de Sherlock Holmes, le mentor de Charlie, Black Tom et Billy. Dès lors, les trois comparses se disputent et se séparent. 

Tandis que Tom se rend chez sa famille, Billy va avertir Watson que Bloody Percy s'est échappé, et Charlie se retrouve dans un genre d'orphelinat pour jeunes filles. Chaque personnage va connaître son lot de problèmes, et c'était intéressant de les suivre séparément. J'ai particulièrement apprécié l'intrigue autour de Charlie, bien que ce soit plutôt glauque. 

En parlant de joyeusetés, l'évasion de Bloody Percy a un but : se venger des trois enfants et les tuer. Il part alors à leur recherche et envoie des éclaireurs, semblant près à tout, et même au pire... 

L'histoire de ce quatrième tome est plus sombre que les précédentes mais également meilleure par certains aspects déjà évoqués plus haut dans ma chronique. J'ai hâte de voir ce qu'on va nous réserver par la suite, et j'apprécie toujours autant le scénario et les illustrations. 

15/20

La succession Moriarty, tome 5 (56 pages) : En avant pour un volume qui promet d'être riche en émotions... En effet, après les événements du dernier tome, les trois orphelin·e·s de Baker Street se retrouvent seul·e·s... Mais, à leur grande surprise, cela ne dure guère longtemps puisque leur mentor, Sherlock Holmes, refait surface. Ce dernier leur explique pourquoi sa mort était fausse, et les jeunes gens se lancent dans une nouvelle enquête, pour mettre fin au clan Moriarty et sauver un bébé qui a été enlevé. 

Cette mission n'est pas de tout repos, mais heureusement, nos héro·ïne·s ont de la ressource !

Le ton est différent du précédent tome, qui se trouvait être un peu plus glauque - et pas uniquement à cause de la disparition de Sherlock Holmes.

C'est probablement un livre qui servira un peu de "transition" pour le prochain, et je suis plutôt curieuse de voir de quoi il s'agit car, bien que celui-ci ne m'ait pas passionnée, j'ai passé un bon moment de lecture. Je suis curieuse de voir où les auteurs comptent nous emmener...

15/20

L'Homme du Yard, tome 6 (56 pages) : Il semblerait que je sois arrivée à l'avant-dernier tome de la série... Ainsi, les événements vont s'enchaîner. Cela fait un an qu'Holmes se cache, et tous les flics sont à la poursuite de nos trois héros·ïne·s, tandis que leur but est encore de venir à bout de l'enquête Moriarty. 

Durant ma lecture, j'ai été surprise par la violence de certaines scènes : les pièges tendus (dont celui qui a faillit tuer Billy), mais aussi la manière dont les policiers vont traiter les différents protagonistes... Et puis, le deuil auquel Black Tom, Charlie et Billy vont devoir faire face. Je ne m'attendais pas du tout à cela, et je me demande où ça va nous mener pour la suite. Les moments d'émotions sont plus importants, et apportent véritablement un plus à l'intrigue.

En revanche, malgré toutes ces péripéties, j'ai trouvé ce sixième tome moins bon... Peut-être parce que les personnages perdent toute leur innocence, ou peut-être parce que leur enquête s'étire un peu en longueur ? 

Néanmoins, c'était une bonne lecture et je pense que ce volume va largement servir pour le suivant (et le dernier ?), ce que j'ai hâte de découvrir. 

14/20

L'Affaire Moran, tome 7 (56 pages) : Contrairement à ce que je pensais lors de ma lecture de L'Homme du Yard, le septième n'est pas le dernier volume, puisque la toute fin du livre nous annonce que c'est la fin de l'épisode... D'autant plus que tout n'est pas encore résolu !

Après s'être fait passer pour mort, Sherlock Holmes décide de revenir tandis que Charlie, Billy et Black Tom se retrouvent face au colonel Moran et à ses sbires très dangereux. L'intrigue progresse vite, ne nous laissant, une fois encore, pas le temps de nous ennuyer. 

Cette fois, j'ai trouvé que L'Affaire Moran était plus sombre que les précédents volumes (impression que j'avais déjà avec le tome 6), sans doute un peu plus adulte. Il semblerait que J.B. Djian et Olivier Legrand nous entraînent dans un nouvel arc narratif. 

Bien que j'apprécie cette série, une certaine lassitude m'empare et j'en viens à espérer qu'il ne restera plus beaucoup d'autres tomes à venir après le huitième... Je vais néanmoins la poursuivre et voir ce que cela donnera. 

14/20

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