dimanche 10 septembre 2017

Le bateau-usine, de Gô Fujio et Takiji Kobayashi


Auteur·trice·s : Takiji Kobayashi
Illustrateur·trice·s : Gô Fujio
Scénariste·s : Gô Fujio
Traducteur·trice·s : Miyako Slocombe et Evelyne Lesigne-Audoly
Éditeur·trice : Akata
Collection : L
Pages : 185
Date de parution : 8 septembre 2016
Genre : Manga, seinen
 
Synopsis : Dans les années 20, au Japon… L'industrialisation du pays fait rage, tandis qu'en Russie, la Révolution vient de s'achever. Au port de Hakodate, c'est l'effervescence : le bateau-usine s’apprête à partir en mer, pour pêcher des crabes qui seront revendus à prix d'or. Mais les ouvriers-pécheurs ne se doutent pas encore du destin qui les attend… Exploités, battus et spoliés par Asakawa, l'intendant du navire qui ne pense qu'aux bénéfices de l'entreprise qu'il représente, ils vivront un véritable enfer quotidien. Pourtant, quand le bateau échappe au naufrage, grâce à l'aide d'un chalutier russe, les esprits commencent à s'échauffer. Un jeune étudiant, influencé par les romans de Dostoïevski, décide de prendre la tête d'un mouvement de rébellion… La grève est ouverte !

Mon avis : En empruntant ce livre à la médiathèque, j'ignorais complètement qu'il était issu d'un roman, écrit par Takiji Kobayashi. L'auteur a été torturé et tué pour avoir participé au mouvement prolétarien japonais. Ce roman, classique de la littérature japonaise et du mouvement prolétaire, a été adapté en manga afin de le rendre accessible aux plus jeunes.

Nous sommes dans les années 20 au Japon, en plein essor industriel, où nous allons suivre plus de 400 japonais qui vont travailler sur le bateau-usine pour pêcher des crabes qui seront revendus très chers. Seulement, les conditions de travail seront terribles - et encore, le mot est faible ! Cadences inhumaines, maltraitance physique et psychologiques, les esclaves sur ce bateau n'ont pas la possibilité d'exprimer leur colère. Malades et épuisés, ils vont tout de même avoir la force, grâce à quelques meneurs, de se rebeller contre les dirigeants. 

L'horreur de ce récit est illustré par Gô Fujio, et c'est à peine croyable tant c'est abominable... Les personnages ne sont même pas traités comme des êtres vivants, c'est déchirant de lire ça. C'est révoltant. Les événements s'enchaînent, les dessins sont bruts, ce qui m'a permis de vraiment m'imprégner l'histoire.

Je connais peu de choses sur l'histoire du Japon, et j'ai eu envie d'en apprendre plus sur le mouvement prolétarien, donc j'aimerais bien, à l'occasion, lire le roman qui a inspiré ce manga. 

14/20

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