jeudi 20 novembre 2014

Du bleu sur les veines, de Tony O'Neill

Auteur : Tony O'Neill
Traducteur : Anne-France Mistral
Genre : Autobiographie
Éditeur : 13e Note
Collection : Pulse
Parution : 9 février 2013
Pages : 320

Synopsis :

Notre héros a de gros soucis : une femme qu’il connaît depuis deux jours à peine, pas de job, pas d’argent et un budget stupéfiants ayant explosé depuis longtemps toutes les limites, dans un Los Angeles qui n’a jamais fait de concessions aux égarés. Mais là n’est pas le principal intérêt du roman. Oui, on y trouve des histoires de deals, d’amitié perdue, de souffrance, de sexe et de relations superficielles.
Bien sûr il y a les motels pourris, les crises de manque, les cliniques de méthadone et la recherche permanente du « high ». Et non il n’y a aucun romantisme, aucune morale, et pas de retour des ténèbres vers la lumière. Mais ce douloureux et croissant besoin de dope, qui vous fait pactiser avec le Diable, est aussi une quête sans fin pour trouver un sens à sa propre vie. Et c’est ce qui propulse Du bleu sur les veines bien au-delà du traditionnel parcours fléché « addiction / rédemption ».
L’aventure d’un musicien-écrivain qui cherche en lui-même ce qu’il y a de plus précieux : un fragment d’amour oublié mais intact-amour-propre, amour pour les autres. Et l’amour autorise l’espoir, même si aucun message explicite dans ce sens ne nous est fourni par cette histoire magnifiquement racontée où Tony O’Neill, sans effort apparent et avec beaucoup de finesse, nous fait apprécier le pouvoir et la grâce de l’écriture.
Car après la seringue c’est le stylo qui a changé sa vie, cette fois en bien.

Mon avis :

Dans ce texte autobiographique, Tony O'Neill nous parle de sa descente aux enfers, de la façon dont il est passé de musicien dans un groupe à junkie ne pouvant vivre sans héroïne. Il nous entraîne dans son monde, où il nous dévoile qu'il se droguait parce qu'il aimait ça, tout simplement. Parce que des livres qui traitent du sujet, il y en a à la pelle. Mais des témoignages comme celui-ci ? C'est très rare, ma bonne dame ! Tony O'Neill nous emmène définitivement dans son Enfer personnel, qui était aussi son havre de paix. Fort heureusement, l'écriture l'a aidé à s'en sortir, mais le chemin a été long et difficile, et l'homme a replongé plus d'une fois.

C'est fou comme ce livre peut aider à comprendre le besoin d'une dose, le fait d'être prêt à tout abandonner, tout ce qu'il avait entreprit et réussi jusque-là, juste pour un moment d'extase. C'est un texte qui, décidément, ne peut pas laisser indifférent, et je suis ravie d'avoir enfin découvert les fameuses éditions 13e Note, qui vont malheureusement mettre clef sous la porte d'ici dix jours - le 30 novembre, précisément. Si vous avez envie (et croyez moi, vous ne le regretterez pas) de découvrir cette maison d'édition hors-norme, je vous encourage vivement à le faire et à passer commande d'un (ou plusieurs, des dizaine si vous voulez) des livres de 13e Note, parce que c'est sacrément triste qu'une maison d'édition comme celle-ci soit obligée de fermer ses portes, et ce serait bien dommage de ne pas la découvrir avant. Aussi, je vous invite à regarder la vidéo du Rouquin Bouquine, ça vous donnera quelques idées.

En attendant, je suis bien contente d'avoir lu un tel livre et croyez-moi, je n'en ai pas terminé avec 13e Note !

2 commentaires:

  1. Je devrais tenter cette édition du coup x) Et ce roman a l'air d'être très sympa, du moins, il pourrait m'intéresser ! :)

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  2. Un livre que tu me donnes fort envie de découvrir, je prends note sans hésiter :D !

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