Auteur : Dalibor Frioux
Genre : Science-fiction
Éditeur : Seuil
Collection : Cadre rouge
Parution : 21 août 2014
Pages : 332
Prix : 19 euros
ISBN : 978-2021077698
Synopsis :
L’enfer, tout passager d’un train de banlieue sait à quoi il pourrait
ressembler : un wagon bondé, abandonné quelque part sur le réseau, après
avoir vogué d’incident en incident. Coincés dans un tunnel du RER A, la
ligne la plus chargée d’Europe, les deux mille voyageurs entassés n’ont
tout d’abord pas voulu y croire. Ça ne durerait qu’une heure, qu’une
matinée tout au plus. Les semaines, les mois passent, les années
peut-être, car les montres aussi se sont arrêtées, sauf une que chacun
trafique à sa guise. Dans ce huis clos, Anna, jolie mère célibataire,
Vincent, cadre supérieur raffiné, et Kevin, entreprenant chômeur en fin
de droits, se demandent comme tous les autres s’ils sont les derniers
des oubliés, les uniques survivants d’une catastrophe ou les
participants d’un stage de réinsertion, et ce qu’ils ont fait pour
mériter cela.
Qu’être, que faire dans cette foule définitive ? Aux commandes de ce
roman à trois voix, conte cruel de la surpopulation, de la promiscuité
et de l’emploi que les hommes font les uns des autres, le lecteur
savourera enfin tout le temps perdu dans les transports en commun.
Mon avis :
Dans ce roman très particulier, nous allons suivre plusieurs protagonistes : Anna, caissière, Vincent, directeur de musée, et Kévin, chômeur en fin de droits qui cumule les petits boulots, ainsi que quelques autres (plus ou moins importants). Tous se retrouvent un beau jour enfermés dans le RER. Deux-mille voyageurs, qui patientent plusieurs heures, plusieurs jours, plusieurs mois. En se demandant bien pourquoi personne ne vient les sortir de là et s'inquiète de leur sort. Bientôt, ils vont se poser des questions. Sont-ils les derniers survivants après une catastrophe ? Les participants d'une étrange blague, d'un stage de réinsertion ? Ou se peut-il qu'absolument tout le monde les aient oubliés ?
La première chose que j'ai dite pour qualifier ce roman, c'est : étrange. Je n'ai pas toujours compris ou l'auteur voulait nous amener, même si j'ai saisi l'essentiel. À travers ce roman de science-fiction (ou d'anticipation ?), c'est une véritable critique de la société : la surpopulation (dans les transports en commun notamment), le chômage (et la façon de l'éradiquer plus ou moins étrange dans ce livre, en créant des emplois dont l'utilité est discutable). Alors bien sûr, l'idée est très intéressante, et je dois dire que l'auteur l'a plutôt bien menée. Seulement, certains passages m'ont laissée totalement confuse. Je ne peux pas trop vous en dire sans en dévoiler, mais parfois, on vire carrément dans le surréaliste (ce qui est logique pour de la science-fiction), voire dans le glauque/gore. Je ne suis pas une petite nature, mais j'avoue que c'était parfois assez répugnant. Et puis, surtout, c'est déroutant. Je n'ai pas eu la réponse à toutes mes questions, un sentiment de frustration s'est donc installé, m'empêchant d'apprécier réellement le roman pour ce qu'il est (parce qu'il reste très intéressant, et nous amène à nous poser des questions et à réfléchir sur notre condition).
Je dois dire que je suis assez mitigée sur ce roman. Je ne sais pas trop si j'ai aimé ou non, puisque certains aspects m'ont plu, et d'autres dérangée. J'adore les huis-clos, alors ce côté angoissant, ça ne m'a pas du tout déplu. En revanche, comme je disais, je suis assez frustrée pour certaines choses. C'est en tous cas une histoire intéressante, passionnante, mais ce n'est pas un livre que je conseillerai à tout le monde, parce qu'il déplairait à un bon nombre de personnes. Si vous n'avez pas peur, lancez-vous dans ce roman atypique !
A première vue il ne me tentait déjà pas et vu ton avis mitigé dessus, j'avoue qu'il ne m'attire pas plus...
RépondreSupprimerLe résumé ne me disait déjà que trop rien et ton avis étant mitigé, je crois que je ne tenterais pas le diable en essayant de le lire ! :/
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