Auteur : David Vann
Traducteur : Laura Derajinski
Genre : Contemporain
Éditeur : Gallmeister
Collection : Totem
Parution : 4 septembre 2014
Pages : 265
Synopsis :
Le 14 février 2008, Steve Kazmierczak, 27 ans, se rend armé à son
université. Entre 15h04 et 15h07, il tue cinq personnes et en blesse
dix-huit avant de se donner la mort.
À l'âge de treize ans, David Vann reçoit en héritage les armes de son
père, qui vient de mettre fin à ses jours d'un coup de revolver.
Quel itinéraire a suivi Steve Kazmierczak avant de se faire l'auteur de
ce massacre ? Quel parcours l'écrivain David Vann devra-t-il emprunter
pour se libérer de son héritage ? L'auteur retrace ici l'histoire de ce
meurtrier, paria solitaire, comme tant d'autres. Comme lui par exemple,
qui enfant se consolait en imaginant supprimer ses voisins au Magnum.
Dans une mise en regard fascinante, l'auteur plonge dans la vie et
l'esprit d'un tueur pour éclairer son propre passé, illuminant les coins
obscurs de l'Amérique d'aujourd'hui où l'on se protège de toutes ses
faiblesses une arme à la main.
Mon avis :
Si vous n'avez jamais découvert David Vann, il est plus que temps de remédier à cette erreur, en vous plongeant dans ces livres. Pour ma part, j'ai lu l'extraordinaire Sukkwan Island, qui reste sûrement mon livre préféré de tous les temps, et, plus récemment, Goat Mountain, qui est vraiment très bon lui aussi. Aucune (mauvaise) surprise avec Dernier jour sur Terre, donc, mais une surprise quand même. En effet, j'ai appris à mieux connaître David Vann et son côté torturé, presque flippant, qui l'habitait lorsqu'il était adolescent.
Il s'inspire énormément de son vécu pour écrire (est-ce ça qui rend ses histoires si captivantes et dramatiques, ou bien son incroyable talent d'écrivain ?) et il nous raconte ici deux histoires, la sienne, et celle de Steve Kazmierczak, un tueur de masse. Ils ont eu des parcours légèrement similaires, et David Vann s'interroge sur les raisons qui ont fait qu'il n'a jamais commis un tel acte, et celles qui ont fait que Kazmierczak, lui, est passé à l'acte. Dernier jour sur Terre, c'est aussi une critique de la société américaine, où l'arme est presque une institution.
Autrement dit, c'était le combo gagnant pour que je me précipite vers ce livre, et que j'en apprécie sa lecture. J'ai trouvé l'histoire de Steve Kazmierczak fascinante, et la déchéance de cet homme compréhensible, bien que je ne défend aucunement ces actes. Je partage la même opinion que David Vann pour ce qui est des armes, de la facilité à les obtenir en Amérique.
Un livre fascinant, une histoire dramatique, une intéressante critique de la société américaine, un David Vann comme on les aime. Un coup de cœur.
Je dois malheureusement t'annoncer que je ne connais pas David Vann. Mais ta chronique m'a donné envie de remédier à ça le plus vite possible. Je ne sais pas si je commencerai avec "dernier jour sur terre", pourquoi pas. :) Ou Sukkwan Island vu que tu sembles l'avoir adoré!
RépondreSupprimerTon avis me donne bien envie de découvrir ce roman que je ne connaissais pas du tout :)
RépondreSupprimerTa chronique me donne super envie ! Et j'adore la couverture du livre *-* du coup je vais aller le noter dans ma Wishlist !
RépondreSupprimerJe ne connais pas cet auteur ! Mais je serais bien tenté ! D'ailleurs, la première de couverture est vraiment jolie *^*
RépondreSupprimercelui ci aussi semble très intéressant !
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